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Top 14: Stade Français, chantier en cours

Un effectif renouvelé non sans heurts et un stade Jean-Bouin récupéré pour être modernisé: deux ans après son changement de propriétaire, le Stade Français aborde une nouvelle étape de sa transformation, à marche forcée.

Casques de rigueur. La dizaine de journalistes conviés, mercredi, à la conférence de presse de rentrée du club parisien ont déambulé dans les arcanes du stade Jean-Bouin où s’affairaient ouvriers et engins de chantier.

Depuis le 1er juillet, le propriétaire, le milliardaire suisse d’origine allemande Hans-Peter Wild, a en effet récupéré auprès de la mairie de Paris pour dix ans l’exploitation de l’enceinte de 20.000 places qui jouxte le Parc des Princes.

L’enjeu est crucial pour le club qui, confronté à un déficit de 35 M EUR sur les deux derniers exercices, souhaite générer des revenus (en augmentation de 25% la saison dernière) pour parvenir à l’équilibre d’ici 2023.

En partie par un futur contrat de naming et la création, dans Jean-Bouin, d’un restaurant. Et en repensant l »expérience spectateurs » et les espaces d’hospitalité, qui seront plus nombreux (140 places en plus) et mieux conçus.

Pour l’instant, les spectateurs sont surtout peu nombreux, un peu plus de 10.000 en moyenne la saison écoulée, soit la deuxième plus mauvaise affluence du Top 14 devant Agen.

« Mais nous avons eu 20% d’abonnés en plus et 10% d’invitations en moins. C’est vrai que nous ne sommes pas là où on veut aller, d’où l’importance de reprendre la gestion du stade et d’en faire un lieu encore plus excitant et vibrant » nuance auprès de l’AFP le président, Hubert Patricot.

– Pelouse synthétique –

La nouvelle équipe dirigeante souhaite également, poursuit-il, faire de Jean-Bouin le « centre névralgique de l’activité du club, un centre d’excellence et de performance » à quelques hectomètres du Parc des Princes et de Roland-Garros.

Aussi, un centre médical et de rééducation de 800 m2 doit également ouvrir le 1er septembre, accessible en partie au grand public mais surtout aux sportifs de haut niveau et aux joueurs du club.

Surtout, l’effectif professionnel investira Jean-Bouin de façon permanente dès le début de la saison prochaine: fini les entraînements sur le terrain du vétuste et champêtre stade du Saut du Loup, en bordure du bois de Boulogne.

Dans ce but, une pelouse synthétique dernier cri sera posée d’ici mi-août à Jean-Bouin pour supporter entraînements et matches tout au long de l’année.

Les Espoirs doivent, eux, investir le Saut du Loup et être hébergés, d’ici deux ans, dans un bâtiment en face de Jean-Bouin.

Mais spectateurs et supporters ne viendront en nombre et durablement que si le Stade Français gagne et séduit. Ce qui n’a pas été le cas la saison écoulée, la première aux commandes du manager sud-africain Heyneke Meyer, achevée sans qualification pour la phase finale.

« Notre but n’a pas changé depuis l’an dernier: nous voulons toujours être l’un des meilleurs clubs en Europe. On sait que ça prendra du temps », souligne l’ancien sélectionneur des Springboks.

– Perte d’identité ? –

Cela se fera à sa manière, dont ont fait les frais des historiques comme Julien Dupuy (entraîneur), Djibril Camara, Sergio Parisse ou Alexandre Flanquart, qui ont quitté le club, plus ou moins contre leur gré, la saison dernière.

La façon de procéder, plutôt abrupte, a déplu à certains supporters, qui déplorent et craignent que le Stade Français ne perde son identité héritée de l’ère glorieuse Max Guazzini.

« Si l’esprit Stade Français c’est d’être une seule fois dans le Top 6 en dix ans, ça ne nous va pas. Si c’est garder cet appétit pour le jeu, ça nous va bien, avoir ce côté parisien impertinent et décalé aussi » répond Patricot, selon qui « dans toute phase de changement il y a un petit creux avant que ça ne reparte plus fort ».

Ces départs ont été nécessaires, selon Patricot, pour « bâtir une équipe toujours plus professionnelle et performante ».

« Les ruptures et les fins de contrats sont toujours un peu difficiles, poursuit le président. On arrive parfois à des fins de cycles, c’est toujours difficile. Mais on essaie de faire les choses du mieux possible. »

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