in

Espagne: Griezmann au FC Barcelone, c’était écrit et c’est risqué

La « décision » d’Antoine Griezmann, saison 2: le FC Barcelone, éconduit l’an dernier par le Français dans un documentaire controversé, a enfin scellé son arrivée vendredi en versant 120 M EUR à l’Atlético Madrid… avec un gros risque d’embouteillage en attaque si Neymar revient!

Après avoir annoncé mi-mai son départ de l' »Atleti », voilà le champion du monde (28 ans) fixé sur sa destination pour les 5 prochaines saisons, jusqu’en 2024. Et comme attendu, c’est au Barça, le club qu’il avait paradoxalement rejeté un an plus tôt par le biais d’un inhabituel documentaire digne de la télé-réalité et intitulé « La décision ».

Pour sceller le transfert, le Barça s’était réuni avec l’Atlético afin de négocier une vente normale sans en passer par l’activation de la clause libératoire (120 M EUR), synonyme de paiement comptant et d’impôts additionnels.

Mais l’Atlético, très remonté, a annoncé avoir refusé d’accorder des facilités de paiement, accusant Griezmann et le Barça de « manque de respect » pour avoir trouvé à son insu un accord pour un transfert dès le mois de mars, en pleine période de compétition.

Dans son communiqué, le FC Barcelone indique effectivement « avoir payé la clause de 120 millions », et avoir fixé la nouvelle à… 800 M EUR !

Cette officialisation marque la fin d’un long feuilleton autour de l’attaquant français, qui fait un choix osé en quittant l’Atlético, où il était l’étoile unique et incontestée, pour rejoindre le Barça, où il évoluera dans l’ombre de l’astre Lionel Messi…. et peut-être de Neymar, si les rumeurs se concrétisent et si le Brésilien du Paris SG revient bel et bien en Catalogne.

– « Relever d’autres défis » –

Pour autant, Griezmann a semblé sûr de son choix: « Je sais où je veux aller », lançait-il début juin.

A Barcelone, l’attaquant aux 257 matches (133 buts) avec l' »Atleti » a davantage de chances d’accumuler les trophées, alors qu’il n’a remporté à Madrid qu’une Supercoupe d’Espagne et une Ligue Europa.

En outre, « Grizi » a été profondément marqué par les échecs successifs de l’Atlético en Ligue des champions, puis par les départs de ses amis Lucas Hernandez (Bayern Munich) et Diego Godin (Inter Milan). Du coup, le joueur formé à la Real Sociedad a dit vouloir « voir d’autres choses et relever d’autres défis », fort d’une clause libératoire réduite de 200 à 120 M EUR au 1er juillet.

Griezmann devra néanmoins convaincre le Camp Nou: il y avait essuyé quelques sifflets début avril à cause de son documentaire, mal vécu par les supporteurs catalans. Signe de bonne volonté, le Français aurait accepté de réduire son salaire (environ 20 M EUR à l’Atlético) pour rentrer dans la grille blaugrana: on parle de 17 M EUR par an.

Le Barça, de son côté, avait absolument besoin de grands noms pour faire oublier une fin de saison mitigée, avec notamment une désillusion en C1.

L’arrivée de Griezmann, après celle du prometteur milieu néerlandais Frenkie de Jong (Ajax, 75 M EUR plus bonus), lance les grandes manoeuvres: l’autre feuilleton de l’été catalan devrait être l’éventuel transfert de Neymar (27 ans), désireux de revenir deux ans après être parti pour 222 M EUR.

– Adoubé par Messi –

Ces recrues doivent permettre de renouveler un effectif dont la plupart des cadres sont trentenaires.

Les remises subtiles et les déplacements incessants de Griezmann devraient coller avec le jeu de passes du Barça. Mais quel sera le rôle de « Grizi » si Neymar revient former le trio « MSN » avec Messi et Suarez ? Les quatre attaquants peuvent-ils évoluer ensemble ?

« (Griezmann) est un super joueur. Et avec les bons joueurs, c’est facile de s’entendre », l’avait adoubé Lionel Messi l’an dernier.

Au Camp Nou, Griezmann vient grossir une importante colonie française avec l’ailier Ousmane Dembélé, les défenseurs Samuel Umtiti, Clément Lenglet et Jean-Clair Todibo et le directeur sportif Eric Abidal.

Rester en Liga, où il a effectué toute sa carrière mais qu’il n’a jamais remportée, est également une garantie: les 10 derniers Ballons d’Or ont été sacrés alors qu’ils jouaient en Espagne.

De bon augure pour le Ballon de Bronze 2016 et 2018 ? En tout cas, Griezmann s’est donné les moyens de briguer un jour la prestigieuse récompense. A condition de sortir de l’ombre écrasante de Messi, voire de Neymar…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

    Castaner dénonce des incidents « inacceptables » après la victoire de l’équipe d’Algérie

    Procès d’un trafiquant de migrants en Italie: un jury admet une erreur d’identité