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Tony Yoka: « La suspension m’a endurci »

Tony Yoka, de retour samedi face à l’Allemand Alexander Dimitrenko, a hâte de retrouver les rings: « la suspension m’a endurci », assure-t-il après avoir été écarté pendant un an pour trois « no-show » aux contrôles antidopage inopinés.

Q: Quel est votre état d’esprit avant votre retour sur les rings?

R: « Je suis content de revenir à la compétition. On a bien bossé cette année. Depuis le mois de décembre, je suis retourné aux Etats-Unis et j’attends de voir ce que ça va donner sur le ring ».

Q: Y a-t-il l’envie d’ouvrir une nouvelle page après cette année de suspension?

R: « Pas forcément. On continue ce que l’on a mis en place l’année dernière. Il y a eu des mois compliqués mais là, au contraire, il y a de l’excitation et plutôt beaucoup d’envie. Pour moi, la suspension a pris fin quand j’ai repris l’entraînement ».

Q: Quelles ont été les différentes phases de cette année de suspension?

R: « Jusqu’à fin octobre-début novembre, j’en ai profité pour prendre des vacances, soigner mes blessures, profiter de mon fils et faire d’autres projets. Je me suis remis à l’entraînement à l’Insep en novembre avec l’équipe olympique et en décembre je suis reparti aux Etats-Unis. De décembre jusqu’à avril, on a travaillé beaucoup le physique, mais aussi la technique. On a bossé sur des choses sur lesquelles on ne bossait pas d’habitude quand on préparait les combats. A partir d’avril, on a mis les gants avec différents sparring-partners. »

Q: Ne craignez-vous pas de manquer de compétition après un an d’absence?

R: « C’est sûr que je n’ai pas boxé depuis un an et je ne vais pas arriver avec tous les repères que j’aurais pu avoir si j’avais continué à boxer. Mais la boxe ça reste de la boxe, à un moment donné, il ne faut pas se poser de questions et y aller. Mais on ne peut rien imaginer. Je ne sais pas dans quel état d’esprit je vais être: si je vais rentrer dedans ou si je vais construire mon combat avec différentes tactiques. »

Q: Que pensez-vous de Dimitrenko?

R: « C’est un très bon boxeur, c’est un top mondial. Il a boxé des top mondiaux. C’est un cap à passer au niveau du ranking. Cela résume un peu l’ambition que l’on a pour cette année. »

Q: Avez-vous l’impression d’avoir perdu un an dans votre progression avec cette suspension?

R: « Non, pas du tout. Sinon, cela aurait été problématique. Mais je suis retourné dès le mois de décembre aux Etats-Unis et j’ai énormément travaillé. Je me sens meilleur que l’année dernière au moment de mon dernier combat. »

Q: Dans quels aspects vous sentez-vous meilleur?

R: « Dans tous les domaines pugilistiques: techniquement, tactiquement, physiquement, au niveau de l’expérience chez les professionnels. Cette année de suspension m’a endurci, m’a donné faim, et maintenant je suis focus (concentré) sur d’autres objectifs parce que ça m’a manqué d’être sur le ring. »

Q: Pourquoi avoir choisi Antibes pour votre retour?

R: « On a voulu changer. J’ai boxé 5 fois, 5 fois à Paris. J’ai été champion olympique français, pas parisien. On a voulu aller à la rencontre du public français. En septembre, on ira à Nantes et on fera d’autres villes après. Cela fait toujours plaisir de boxer à Paris mais pour avoir passé quelques weekends en province, j’ai pu voir qu’il y avait de fervents supporteurs, qui voulaient avoir des grandes réunions de boxe chez eux ».

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