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Natation Eau libre: la réclamation de Muller rejetée, pas de JO-2020

Aurélie Muller, qui a échoué d’extrême justesse à se qualifier pour les JO-2020 lors du 10 km en eau libre des Championnats du monde de natation dimanche, a vu sa réclamation définitivement rejetée lundi matin, à Gwangju (Corée du Sud), a annoncé à l’AFP la Fédération française de natation (FFN).

Le dernier espoir de la double championne du monde du 10 km (2015 et 2017), onzième à un dixième de seconde seulement de la dixième et dernière place qualificative pour les Jeux de Tokyo dimanche matin, résidait dans cette réclamation visant l’Italienne Rachele Bruni, finalement troisième et à laquelle il était reproché un « geste antisportif », précisément de s’être « appuyée sur les jambes et le bassin » de Muller « à 150 m de l’arrivée », a plaidé l’encadrement de l’équipe de France.

Rejetée une première fois dès dimanche, elle l’a été une seconde fois en appel, lundi matin, par le bureau de la Fédération internationale de natation (Fina) réuni à Gwangju, ville-hôte des Mondiaux-2019, à quelque 130 km de Yeosu, qui accueille les courses en eau libre.

« J’ai déjà éprouvé l’injustice. Il n’est pas question de cela ici. Ce n’est pas injuste, c’est impitoyable. C’est le haut niveau. Ses règles. Il n’y a pas de scandale », écrit la nageuse française sur les réseaux sociaux ce lundi.

« Cela ne veut pas dire que cela ne fait pas mal (…), avoue-t-elle. Il faut encaisser. Je sais que j’ai fait le job. J’ai le sentiment de n’être pas payée en retour. »

Muller (29 ans) connaît une histoire contrariée avec les Jeux olympiques. A Rio en 2016 déjà, l’élève de Philippe Lucas, l’ancien mentor de Laure Manaudou, avait été disqualifiée et privée de médaille d’argent quelques minutes après la course pour avoir gêné une autre concurrente dans le sprint final.

Sa non-qualification pour Tokyo inscrit la suite de sa carrière sportive en pointillé.

« J’ai réalisé le plus terrible des résultats (…). Une sentence brutale tombe : je n’irai pas à Tokyo 2020. Je ne suis pas préparée à cette défaite », confie-t-elle.

« Ce dixième, cette onzième place, ces 200 ultimes mètres où la meute fond sur moi, me terrassent. Les doutes surgissent. Sur ce que j’aurais pu, dû faire autrement. Sur mon orgueil, mon humilité, ma préparation, mon environnement, ma stratégie, ma lucidité…, égrène-t-elle. Un cyclone de questions m’emporte, avec dans son œil de sombres et introspectives interrogations. Il faudrait bien pouvoir y répondre. »

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