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Tour de France: le rêve jaune d’Alaphilippe se renforce

Julian Alaphilippe a fait mieux que conserver le maillot jaune, il a gagné vendredi le contre-la-montre de Pau, 13e étape du Tour de France qui s’interroge presque sur ses chances de victoire finale.

Alaphilippe a battu de 14 secondes le vainqueur sortant du Tour, le Gallois Geraint Thomas. Le jour anniversaire de l’apparition du maillot jaune voici cent ans, Alaphilippe a brillé de mille feux sur les 27,2 kilomètres du parcours.

Le Français, 27 ans, a fait sensation pour gagner sa deuxième étape depuis le départ de Bruxelles, la quatrième au compteur du numéro un mondial.

« Super », « impressionnant », les anciens champions (Merckx, Thévenet, Hinault) présents à l’arrivée ont déroulé le tapis de louanges pour saluer la performance d’Alaphilippe, survolté dans sa défense du maillot jaune.

Jusqu’où ira Alaphilippe ? « Quand on voit qu’il bat le vainqueur de l’an dernier dans un contre-la-montre, on peut se poser des questions », a répondu le grand Merckx, quelque peu perplexe devant le final ravageur du vainqueur de l’étape. Même si le lourd programme de haute montagne, dans les Pyrénées et surtout les Alpes, n’a pas encore été entamé.

« S’il continue comme ça, il finira par gagner », a déclaré Thomas, le premier des favoris de ce Tour. Le Gallois, le premier des favoris, abordera la première arrivée en altitude, samedi, au sommet du mythique Tourmalet, avec un retard de 1 min 26 sec sur le Français.

Signe d’un resserrement des valeurs dans ce Tour, Thomas a pris seulement 12 secondes au Colombien Rigoberto Uran, 4e de l’étape dans la même seconde que le Belge Thomas De Gendt. Douze coureurs, parmi lesquels le Néerlandais Sgeven Kruijswijk et l’Australien Richie Porte (à 31 sec), se sont situés à moins d’une minute du Gallois.

– Thomas devant Bernal –

Thibaut Pinot, auteur d’un excellent parcours, s’est situé à ce niveau. Le Français, qui a cédé seulement 35 secondes au vainqueur du Tour 2018, est remonté de la 10e à la 7e place du classement général.

Parmi les perdants du jour, le grimpeur colombien Egan Bernal a cédé 1 min 22 sec à Thomas, son coéquipier. Il a reculé de deux crans, à la 5e place, à près d’une minute et demie du Gallois.

La hiérarchie risque donc d’être fixée au sein de l’équipe Ineos, la mieux armée dans le Tour. Même si l’équipe Deceuninck d’Alaphilippe compte désormais deux coureurs en haut de tableau. L’Espagnol Enric Mas (nouveau maillot blanc de meilleur jeune), son leader annoncé pour le classement général, pointe à la 4e place.

Dans ce contre-la-montre, le seul au programme du Tour cette année, le Britannique Adam Yates et le Colombien Nairo Quintana ont perdu du temps. Et, plus encore le Français Romain Bardet, dans un mauvais jour et relégué à près de deux minutes et demie d’Alaphilippe, transcendé.

– « J’ai été transporté » –

« J’ai été transporté par le maillot jaune », a reconnu le vainqueur, le premier Français vainqueur d’un chrono du Tour depuis… 1987 et le double succès de Jean-François Bernard au Mont Ventoux puis à Dijon.

« J’ai fait la première partie à bloc et j’ai essayé de limiter le plus possible dans le final. Je me suis surpassé et, finalement, je reprends du temps », s’est félicité le maillot jaune.

« Je savais que je pouvais réaliser quelque chose de bien mais je ne pensais pas gagner, je me suis surpris. J’étais ultra-motivé, j’avais le parcours en tête, j’avais envie de bien faire », a ajouté « Alaf ».

La suite ? « Je sais que la France rêve que je garde le maillot le plus longtemps possible. Demain (samedi), c’est une arrivée au sommet, ce sera complètement différent », a répondu Alaphilippe qui tient le même discours: « Je continue à prendre jour après jour. C’est une avance qui fait plaisir mais sur une montée hors catégorie, ce n’est rien du tout. »

A l’opposé, le Belge Wout Van Aert, vainqueur lundi de l’étape d’Albi, a lourdement chuté dans un virage à l’approche du dernier kilomètre et a abandonné. Deux autres spécialistes, le Suisse Stefan Küng et l’Allemand Maximilian Schachmann, sont également tombés dans ce chrono.

Samedi, le Tour dépasse pour la première fois cette année les 2000 mètres d’altitude. La 14e étape, limitée à 117,5 kilomètres à partir de Tarbes, escalade le Soulor et se conclut au sommet du col du Tourmalet, le « géant » des Pyrénées.

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