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Mondiaux d’escrime: à un an des Jeux de Tokyo, la France frappe fort à Budapest

A un an des Jeux olympiques de Tokyo, la France d’escrime a frappé fort aux Championnats du monde à Budapest, avec deux titres et trois médailles d’argent, l’un des meilleurs bilans des vingt dernières années.

Sur les rives du Danube, les Mondiaux-2019 se sont terminés sur des visages argentés pour les Français, avec deux finales pour le sabre dames et le fleuret messieurs, perdues respectivement contre la Russie (45-40) et les Etats-Unis (45-32).

Une fin sans le plus beau des métaux, mais qui ouvre vraiment l’appétit pour les Jeux olympiques de Tokyo, avec un an de travail en perspective sur des petits détails, pour transformer l’argent en or.

« Ils étaient plus forts que nous. Ils nous ont agressés d’entrée et nous font faire des erreurs, ils nous forcent à démarrer fort et ils nous contrent. Il faut que l’on arrive à serrer contre des équipes comme celles-là », a souligné l’entraîneur national Emeric Clos, soulignant que le bilan n’est pas si mauvais que ça, avec le titre européen remporté un mois plus tôt.

Même sentiment d’être tombées sur plus fort du côté du sabre. « Comme toute médaille d’argent, on finit sur une défaite, ce qui est difficile à encaisser sur l’instant. Elles m’ont surtout beaucoup impressionné sur les tours d’avant », note Jean-Philippe Daurelle, entraîneur national.

« On n’a pas été au maximum de ce que l’on aurait pu espérer. Les Russes étaient peut-être aussi plus fortes que nous, ça joue quand même dans le sport. En escrime, il y a quand même moyen de gagner lorsque l’on est moins fort, ce qui était vraisemblablement le cas aujourd’hui ».

– Présents au rendez-vous –

Certes, il y a eu Kazan (Russie) en 2014 avec sept médailles dont trois titres, ou Leipzig (Allemagne) en 2017 avec six podiums, mais ces éditions n’avaient pas la valeur qualificative pour les Jeux olympiques, avec la densité et la pression que cela implique.

Et pour cette édition magyare qualificative pour le Japon, la France a répondu présente, regoûtant aux frissons de cinq finales planétaires, ce qui ne lui était plus arrivé depuis les Mondiaux-2007 à Saint-Petersbourg (six finales, quatre titres), pour occuper finalement la 2e place au tableau des médailles derrière la Russie.

Ces résultats confirment la réinstallation des Bleus dans le gratin mondial de la discipline, après les années de creux au tournant des années 2010, et le traumatisant zéro pointé des JO-2012 à Londres.

Une confirmation qui est d’abord venue du fleuret: la médaille d’argent de la surprenante Pauline Ranvier au fleuret et son escrime généreuse a idéalement lancé la campagne hongroise vendredi.

Le fleuret était rentré des Championnats d’Europe à Düsseldorf (Allemagne) il y a un mois avec quatre médailles -or par équipes chez les messieurs, argent par équipes chez les dames et bronze pour Enzo Lefort et Ysaora Thibus- et quitte Budapest avec trois nouvelles breloques -Lefort en or, une première dans cette arme depuis 1990 et Philippe Omnès, l’argent de Ranvier et des messieurs par équipes.

– La réponse de l’épée –

Arme traditionnellement la plus forte de la France, l’épée masculine a mis l’émotion, et ajouté la manière, dans son sacre mondial lundi soir, pour apporter la meilleure des réponses face à des résultats en berne ces derniers temps.

Le sabre féminin a lui confirmé son installation aux côtés de la Russie comme la meilleure nation de l’arme, un an après le titre de Wuxi (Chine).

Ces quatre armes -épée messieurs, fleuret messieurs et dames, et sabre dames- ont la voie royale tracée pour voir le Japon à l’été 2020, puisque les points accumulés à Budapest comptent double dans la course au ticket olympique par équipes, qui qualifie automatiquement trois tireurs pour les épreuves individuelles.

Sortis en huitièmes de finale par équipes, les filles de l’épée et les sabreurs se retrouvent en revanche en difficulté et obligés de performer (podium ou victoire) dans les quatre dernières épreuves qualificatives, à l’hiver 2019/20.

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