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XV de France: impact dans deux jours, et trois semaines

La préparation achevée vendredi contre l’Italie (47-19), le XV de France dispose de trois semaines pour asseoir ses quelques certitudes et gommer ses nombreuses imperfections, avant le crash test en ouverture de la Coupe du monde, contre l’Argentine. L’encadrement, lui, doit ajuster d’ici lundi sa liste des 31 joueurs retenus.

Ils seront six déçus après l’annonce du groupe, lundi soir, par le sélectionneur Jacques Brunel. Deux étant déjà connus (Rattez et Belleau qui n’ont disputé aucun des trois matches de préparation), restent quatre places à éviter, occupées pendant la préparation par les « suppléants » théoriques Charles Ollivon, François Cros, Cyril Baille et Romain Taofifenua.

Baille semble devancer Dany Priso pour être la doublure de Jefferson Poirot au Japon (20 septembre-2 novembre). Taofifenua aura lui davantage de difficultés à prendre le pas sur ses principaux concurrents en deuxième ligne, Paul Gabrillagues et Bernard Le Roux.

Mais la principale interrogation tourne autour de la troisième ligne: Grégory Alldritt et Arthur Iturria ont leur billet, Ollivon probablement aussi, restent a priori deux strapontins à distribuer entre Louis Picamoles, Wenceslas Lauret, Yacouba Camara et Cros.

Le staff pourrait s’enlever une des deux épines dans le pied en n’écartant qu’un des quatre (Camara?) et miser sur la polyvalence d’Iturria. Dans ce cas, il faudrait aller chercher l’élément sacrifié en deuxième ligne ou derrière (Vakatawa?).

– Ballons de récupération –

Libérés samedi midi, les Bleus ne seront donc que 31 à se retrouver à Marcoussis (Essonne) mercredi midi, avant de s’envoler vers Tokyo trois jours plus tard.

C’est toujours dans la capitale japonaise qu’ils affronteront le 21 septembre en ouverture du Mondial l’Argentine dans un choc déjà décisif pour la qualification dans un groupe où figure aussi l’Angleterre. Ils l’aborderont avec davantage de confiance que cinq mois en arrière, au sortir d’un Tournoi des six nations inquiétant.

Cette confiance vient des deux larges victoires engrangées (32-3 contre l’Ecosse avant l’Italie), pour une seule défaite, courte (17-14 en Ecosse). Lesquelles, malgré les trois essais encaissés vendredi, ont montré que le nouveau système défensif mis en place par le nouvel adjoint Fabien Galthié était efficace et en passe d’être complètement assimilé. Même s’il passera un test grandeur nature face aux Pumas.

« On peut s’appuyer là-dessus, on sait que sur les gros matches la défense est primordiale », convient Sofiane Guitoune.

Plus agressive, avec les centres et ailiers montant rapidement, cette défense leur a aussi permis de marquer plusieurs essais après possession adverse. « On récupère pas mal de ballons comme ça et on a des joueurs pour jouer ces contres, mais je ne pense pas qu’on sera une équipe de contre », souligne Maxime Médard.

– Conservation et discipline –

Autre point positif, la préparation physique basée sur la recherche de mobilité et d’intensité concoctée par Thibault Giroud, arrivé dans les bagages de Galthié, semble porter ses fruits. « Au niveau physique, on n’est pas mal, Thibault nous a fait du bien », acquiesce Médard.

Finie la baisse de pied à l’heure de jeu. Les avants, particulièrement, ont gagné en mobilité, point souligné par le sélectionneur écossais Gregor Townsend et le capitaine italien Sergio Parisse.

Si l’indiscipline doit être corrigée, le chantier majeur se situe cependant en attaque. Oui, comme l’a dit Médard, « l’apport des nouveaux membres du staff (Galthié et Laurent Labit) nous a fait du bien, on est allés plus dans le détail, dans les structures, dans un jeu où on peut jouer au pied, dans l’axe, ou au large, avec de bonnes sorties de camp ».

Mais les Tricolores manquent encore de réactivité autour des regroupements (en Ecosse) et multiplient fautes de main et imprécisions, dans les passes ou les placements.

Contre l’Italie, « on a eu du mal à conserver le ballon sur de longues séquences, il y a eu pas mal de fautes de main et de précipitation », reconnaît Antoine Dupont.

Il leur reste trois semaines pour se régler. Car, comme consent Poirot, « ça va monter de deux crans, il faut qu’on continue à monter aussi ».

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