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Mondial-2019: Jour J pour le Japon

Cérémonie d’ouverture, puis premier match entre l’équipe nationale et la Russie: le Japon lance vendredi, à partir de 18h30 locales (11h30 françaises), « sa » Coupe du monde de rugby, répétition grandeur nature à dix mois des Jeux Olympiques de Tokyo.

Vingt équipes, réparties en 4 poules, se disputeront la Coupe William Webb-Ellis, qui sera remise à l’issue de la finale le 2 novembre à Yokohama.

Le premier des 48 matches opposera vendredi (19h45 locales) le Japon à la Russie. Il sera précédé par une cérémonie d’ouverture d’environ une heure.

« Evoquée sous la forme d’un festival japonais, la cérémonie raconte l’histoire d’une aube mythique, les origines du rugby et son arrivée au Japon, et l’épanouissement du rugby dans cette célébration globale », ont précisé les organisateurs.

Les différents tableaux seront précédés par un survol du stade de Tokyo (49.970 places) par des avions de chasse.

World Rugby n’a pas précisé quelles seraient les personnalités présentes à la cérémonie, ni si un membre de la famille impériale assisterait au spectacle.

En 2015, le Prince Harry avait assisté à la cérémonie d’ouverture de la précédente Coupe du monde en Angleterre, au stade de Twickenham.

– Succès populaire assuré –

Eclaté sur douze stades entre l’île la plus au sud (Kyushu) et Sapporo (sur l’île d’Hokkaido au nord), ce premier Mondial en Asie, loin de ses racines (Europe, Océanie), offre au rugby une opportunité de conquérir de nouveaux territoires, avant, peut-être, de s’ouvrir un jour davantage vers l’Amérique du Sud ou du Nord.

« Après dix ans de préparation méticuleuse, l’attente est terminée et la scène est prête pour un tournoi d’un nouveau genre », a prévenu Bill Beaumont, le président de World Rugby.

Pour l’heure, aucun phénomène météorologique (typhon) ne menace l’archipel rompu aux désastres naturels et un tournoi qui pourrait pâtir de l’annulation de matches à enjeux. « On espère que ce ne sera pas un problème », a dit prudemment Brett Gosper, le directeur général de World Rugby.

Les menaces climatiques sont à la baisse, les perspectives économiques à la hausse: avec 260 millions de livres (293 M EUR) de revenus commerciaux attendus, le Japon devrait finalement faire mieux que l’Angleterre en 2015, jusqu’ici le Mondial le plus rentable (245 millions de livres), alors que World Rugby n’en espérait pas tant.

Entre 400.000 et 500.000 visiteurs étrangers sont attendus dans le pays, soit un peu plus qu’en Grande-Bretagne (350.000).

Dans un pays porté par sa passion pour le baseball et ses sumotoris, les Japonais, qui se sont rués sur les billets (96% des sièges vendus), sont prêts à s’enthousiasmer pour le ballon ovale, pour peu que les « Brave Blossoms » poussent loin leur aventure.

Même s’ils ne semblent pas taillés pour prétendre au titre, les Japonais peuvent rêver d’accéder aux quarts de finale pour la première fois de leur histoire.

– Les All Blacks ne sont plus seuls –

Le cercle des favoris, quasiment circonscrit aux All Blacks alors hégémoniques lors de la précédente édition en 2015, s’est élargi quatre ans plus tard.

Certes, les Néo-Zélandais, sacrés à domicile en 2011 avant de conserver leur titre quatre ans plus tard, ont quelques arguments (jeu, confiance, individualités…) pour revendiquer un 3e titre consécutif.

Mais quelques contre-performances récentes ainsi que les blessures (le deuxième ligne Brodie Retallick) ou les méformes (l’ailier Rieko Ioane) de certains joueurs-cadres jettent un doute sur leur réel potentiel.

La première partie de la réponse sera apportée dès samedi, lors du duel face aux Springboks, vainqueurs du dernier Rugby Championship, avec au passage un match nul (16-16) à Wellington le 27 juillet.

Autre prétendant déclaré, l’Angleterre, seule équipe de l’hémisphère nord titrée (2003) lors des 8 premiers mondiaux, a patiné un jeu alliant puissance, mouvement et méchanceté depuis la prise de fonction du sélectionneur Eddie Jones sur les cendres de l’élimination en poules en 2015.

All Blacks, Springboks et Angleterre… Voilà le premier peloton des favoris pour brandir la coupe dans six semaines.

Derrière ? On peut logiquement ranger l’Australie, finaliste en 2015 mais intermittente de la performance depuis, et les deux numéros 1 mondiaux de l’été, par ordre d’apparition le pays de Galles et l’Irlande.

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