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Cameroun: invités au Grand dialogue national, des séparatistes refusent de tomber dans le piège de Yaoundé

Le dialogue tant prôné au Cameroun par le gouvernement aura lieu la semaine prochaine. Cependant, les responsables séparatistes aux Etats-Unis et en Europe, invités aussi à la table, refusent de participer aux pourparlers.
La condition posée pat les responsables séparatistes camerounais de la diaspora est que le dialogue se tienne hors du Cameroun avec un médiateur étranger. Une condition à laquelle le gouvernement ne compte pas céder. Au moins un millier de personnes ont été invitées au dialogue d’une semaine, notamment des législateurs, des membres du clergé, des enseignants et des militants de la société civile. Selon la VOA, qui a contacté Eric Tataw, qui vit aux États-Unis, fait partie des personnes qui ont décliné l’invitation, les séparatistes refusent de dialoguer au pays car ils « sont recherchés au Cameroun pour des accusations de sécession et de terrorisme ».

Côte d’Ivoire ou Suisse

Ce sont les mêmes accusations pour lesquelles les dirigeants séparatistes Ayuk Tabe Julius et 10 collaborateurs ont été arrêtés et condamnés à la prison à vie par un tribunal militaire de Yaoundé, rappel la même source. « Je leur ai dit catégoriquement clairement de libérer tous les détenus, puis commencer à discuter avec eux et à partir de là, nous saurons si le président camerounais souhaite dialoguer ou non », a déclaré Tataw à la VOA.

Des propositions de pays ont été faites par certains séparatistes qui aimeraient que le dialogue se fasse « en Suisse ou en Côte d’Ivoire, sous la supervision de puissances mondiales telles que les États-Unis, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, et en présence des Nations Unies », indique le média.

Les camerounais sont capables de résoudre leurs propres problèmes
Il n’est toutefois, pas question pour le gouvernement de délocaliser le dialogue entre camerounais ou même de faire appel à un médiateur étranger, indique le porte-parole dudit dialogue George Ewane. Selon lui, « certaines nations qui ont proposé une médiation n’ont pas empêché les Camerounais de la diaspora de parrainer financièrement la violence chez eux », rapporte la VOA.

« Certains font des propositions de bonne foi mais nous savons aussi que d’autres ne le font pas de bonne foi », a-t-il déclaré. « Permettez-moi maintenant de poser une question. Les Camerounais sont-ils incapables de résoudre leurs propres problèmes au point de rechercher une médiation étrangère? La réponse est un non catégorique. La médiation internationale n’est pas nécessaire. » En attendant donc la tenue du dialogue lundi, plusieurs observateurs supputent déjà sur la pertinence de cette assise si les véritables concernés ne sont pas présent ou sont en prison.

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