Le froid et la pluie ont douché les espérances françaises, à l’exemple de Julian Alaphilippe, dominé dans le Championnat du monde de cyclisme, dimanche à Harrogate (Angleterre).
Classé 28e d’une course qui a essoré les organismes, Alaphilippe, leader unique de l’équipe de France, n’a pu rivaliser quand la course s’est décantée à 33 kilomètres de l’arrivée.
« Julian était un peu court dans le final », a expliqué le sélectionneur français Thomas Voeckler, qui étrennait ses galons dans les Mondiaux. « Il a vu Trentin et van der Poel sortir, il était tout près. Mais il n’avait tout simplement pas les jambes pour y aller ».
« J’ai craqué à la pédale », a confirmé le héros de juillet dernier dans le Tour de France (14 jours en jaune). « Je l’ai dit, ce ne sont pas les conditions météo que je préfère ».
Comme ses coéquipiers, « Alaf » a rallié l’arrivée très marqué. « J’ai rarement connu ça depuis le début de ma carrière. On va tous s’en souvenir, cela a été une journée de souffrance, très difficile », a-t-il reconnu.
Même discours chez Tony Gallopin, le premier Français au classement (23e). « Cela a été très dur », a soufflé le Francilien. « Indescriptible ! »
– « Une journée hors normes » –
« On a bien couru », a souligné Gallopin. « Quand le coup est parti, Julian était bien placé mais il n’a pu suivre. Il n’en pouvait plus. C’était une journée hors normes ».
Jusque-là, la sélection de Voeckler avait respecté à la lettre les consignes. En tête du peloton, Julien Bernard, Anthony Roux puis surtout Rémi Cavagna, seul à la barre sur une trentaine de kilomètres, avaient assuré le travail.
« L’équipe de France a vraiment fait le job, chacun a rempli le rôle que j’avais attribué, la stratégie a été respectée », a souligné Voeckler.
« On a le droit d’être déçu, c’est logique, mais c’est la loi du sport de tomber sur plus fort que soi. Dans ce sens, il n’y a pas de regrets », a ajouté le sélectionneur.
Pour l’équipe de France, qui n’a plus gagné le championnat du monde depuis 1997 -la plus longue période de disette depuis la première édition des Mondiaux en 1927-, il faudra donc attendre au minimum un an.
L’an prochain, les « Bleus » retrouveront un parcours davantage dans leurs cordes, à l’image du Mondial 2018 à Innsbrück (Autriche) où ils avaient joué en surnombre dans le final (Romain Bardet 2e).
Le circuit de Martigny, dans la Suisse romande, a tout pour séduire la génération qui a emballé le dernier Tour de France, Alaphilippe compris.
GIPHY App Key not set. Please check settings