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Extinction Rebellion continue ses actions à Londres, les géants tech visés

Le mouvement écologiste Extinction Rebellion a annoncé mercredi contester devant la justice britannique l’interdiction de manifester à Londres décrétée par la police locale, à la deuxième semaine de sa mobilisation internationale contre la crise climatique.

Les avocats d’Extinction Rebellion devaient demander à la Haute Cour de Londres d’examiner l’ordre d’interdiction, selon un communiqué du mouvement.

Sans attendre le jugement, l’organisation a mené de nouvelles actions dans les rues de la capitale britannique. Une centaine de femmes, assises et tenant dans leurs bras des enfants, ont bloqué mercredi midi l’entrée des locaux du groupe américain Google tandis que d’autres jeunes militants ont escaladé la façade de sa filiale YouTube.

Le mouvement a expliqué vouloir alerter sur des dons présumés de Google à des organisations niant la crise climatique. Les manifestants ont aussi déroulé une banderole : « YouTube, cesse d’être la plateforme du déni climatique ».

Extinction Rebellion a lancé le 7 octobre une série d’actions chocs au Royaume-Uni et dans le reste du monde, intitulée « Autumn Uprising » (soulèvement d’automne). Le but: perturber le fonctionnement des capitales pour dénoncer l’inaction des gouvernements contre la crise climatique.

Mais après des manifestations dans le centre financier de Londres lundi, la police a émis un ordre d’interdiction à l’encontre d’Extinction Rebellion et de leur « soulèvement d’automne », qui causerait des « perturbations graves » dans la ville. Ceux qui continueront tout de même de manifester pourront faire l’objet d’arrestations et de poursuites, a averti la police.

Cette décision a été critiquée, Amnesty International dénonçant « une restriction illégale à la liberté d’expression ».

« Si la lutte contre l’effondrement du climat et de l’écologie, et pour l’humanité, est contraire aux règles, alors les règles doivent être brisées », a réagi dans un tweet Greta Thunberg, Suédoise de 16 ans devenue l’égérie internationale du combat des jeunes en faveur du climat.

Suite à cette interdiction, les manifestants d’Extinction Rebellion ont été délogés lundi soir de Trafalgar Square, place célèbre du coeur de la capitale. Mais ils ont poursuivi leurs actions dès le lendemain, notamment devant le ministère des Transports et les services de renseignement MI5.

Le maire travailliste de Londres Sadiq Khan a de son côté assuré ne pas être à l’origine de l’interdiction et a indiqué avoir demandé à la police de « trouver un moyen » pour permettre à « ceux qui veulent protester contre l’urgence climatique » de pouvoir le faire « légalement et pacifiquement ».

Toutefois, la ministre de l’Intérieur Priti Patel a appelé sur Twitter à « soutenir la police » qui « fait un boulot fantastique pour maintenir l’ordre lors des manifestations d’Extinction Rebellion ».

Les forces de l’ordre ont procédé à près de 1.642 arrestations à Londres depuis le début de la mobilisation la semaine dernière, selon les chiffres actualisés mercredi.

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