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Cameroun : un meeting du MRC, principale partie d’opposition interdit par les autorités locales  

Un meeting du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), au cours duquel le principal parti d’opposition au Cameroun, devait présenter officiellement sa nouvelle recrue a été interdit par  le sous-préfet d’Ebolowa , dans le sud du pays, André Francis Obam.

L’annonce de l’arrivée de Sam Séverin Ango, la nouvelle recrue du MRC, à Ebolowa le 31 Octobre 2019, a créé une onde de choc.

Dans les rangs du RDPC des actions de sensibilisation étaient déjà enregistrées pour barrer la route à cette infiltration du parti de Maurice Kamto dans le bastion du RDPC. Une situation électrique qui a contraint André Francis Obam, le sous-préfet d’Ebolowa II à interdire ces deux regroupements.

Dans l’opinion générale des populations de la région du Sud, le MRC va de maladresses en maladresses. Le recrutement du fils du village Ando’o à sept kilomètres d’Ebolowa sur l’axe d’Akom II et ses intentions de conduire une liste du MRC aux législatives ou aux municipales est très mal accueillie. Le sentiment général qui se dégage est celui d’une grosse erreur de cette formation politique. Et du coup le MRC doit être humilié à Ebolowa.

Pour Jean Fabrice Mbili, membre de la section OJRDPC Mvila Centre I, « nous jeunes du département de la est de la ville d’Ebolowa acquis pour la cause du havre de paix et père du vivre ensemble Son Excellence Paul Biya connaissant l’idée malsaine cachée derrière ce pseudo meeting et l’homme politique en question en tant que facteur de troubles, tribaliste, manipulateur, vendeur d’illusions, adepte de l’insurrection et de la violence disons non à ce rassemblement projeté ici à Ebolowa ».

Sam Séverin Ango, fils de la localité, a très mauvaise presse dans la capitale régionale du Sud. Son passage à Ebolowa lors de la dernière élection présidentielle aux côtés du candidat Franklin Ndifor a été ponctué de mésententes avec la presse locale, les mototaximen, les partisans du pasteur Ndifor. Du coup, des voix s’élèvent de partout pour tirer à boulets rouges sur le journaliste qu’on qualifie d’homme à abattre.

A Ebolowa, on soupçonne le MRC de tenter de perturber la paix, la sérénité et le vivre ensemble qui règnent à travers un agenda caché. Selon Benjamin Mekoulou, élite de la Mvila, « c’est un non événement car le leader départemental du MRC ne peut pas mobiliser deux électeurs chez lui à Azem ou à Konda. Le MRC est dans une logique de la chimère ».

Cette descente du MRC à Ebolowa qui intervient à quelques jours de la célébration du 37e anniversaire de l’accession à la magistrature suprême de Son Excellence Paul Biya, président national du RDPC, sonne comme une provocation. Dans les rangs des militants du parti au pouvoir, même si les cadres du MRC sont entrain d’exécuter une danse contreproductive et de nul effet comme ils disent si bien, il n’est pas question d’être fair-play. Le mot d’ordre reste à la vigilance et à la prudence.

Pour Armel Mbah, cadre du RDPC de la sous-section RDPC d’Angale à Ebolowa, « on a souvent vu ce genre de prophète arriver ici faire le bruit puis repartir. C’est de la politique symbolique. Ils veulent un minimum d’attention. La course des enfants c’est le matin ».

Le champ politique de la ville d’Ebolowa s’anime considérablement. Un étalonnage des valeurs concurrentes à l’effet de détecter les meilleures qui devrait simplement se dérouler dans le respect des règles démocratiques. Mais pour cette fois, les ardeurs des uns et des autres ont été stoppées net par le sous-préfet d’Ebolowa II.

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