Les algériens des médias sociaux appellent à de grandes manifestations vendredi pour protester contre les lourdes restrictions imposées à un militant de l’opposition réputé, Ahmed Benmohamed, après son discours lors d’un rassemblement dans la capitale, Alger.
M. Benmohamed a critiqué le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaid Salah, affirmant qu’il était le véritable président de l’Algérie.
Il a été arrêté mardi après avoir pris la parole lors du rassemblement et libéré jeudi sous « contrôle judiciaire », a déclaré son avocat, Abdelghani Badi.
Cela lui interdit de prendre part aux manifestations et de parler aux médias ou à toute personne impliquée dans les manifestations.
Il lui est également interdit de quitter le quartier où il réside, Bordj El Bahri, les mardis et vendredis sans autorisation, et de voyager à l’étranger.
M. Benmohamed participe aux manifestations depuis des semaines et a appelé à un changement de régime.
En juin, le héros de la guerre de libération, Lakhdar Bouregaa, a été arrêté après avoir critiqué le chef d’état-major de l’armée. Il est toujours en prison.
Son arrestation avait également provoqué l’indignation dans le pays et avait été largement dénoncée sur les médias sociaux.
Les manifestations de rue ont commencé il y a neuf mois, après que le président Abdelaziz Bouteflika eut annoncé qu’il se présentait pour un nouveau mandat. Il a fini par se retirer mais les manifestations ont continué.
Les manifestants exigent que toute l’élite dirigeante démissionne. Ils ne veulent pas non plus que cette élite dirigeante organise des élections, prévues pour le 12 décembre.
GIPHY App Key not set. Please check settings