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train de mesures sociales, l’isolement de Bamako à l’étude

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé un train de mesures sociales pour atténuer les effets de la crise du coronavirus et indiqué qu’une décision serait prise prochainement sur la possiblité d’isoler la capitale, Bamako, du reste du pays.

Dans une allocution vendredi soir, M. Keïta a détaillé ces mesures qui coûteront au moins 500 milliards de FCFA (environ 762 millions d’euros) au « gouvernement d’un pays pauvre, acculé sur d’autres fronts », a-t-il souligné, en référence notamment à la lutte contre les groupes jihadistes.

Le pays, où un couvre-feu nocturne a été instauré et les écoles sont fermées, compte officiellement 7 morts pour 87 cas confirmés.

Parmi les mesures instituées « en direction des couches les plus fragiles » de la population figurent la prise en charge par l’Etat des factures d’électricité et d’eau des plus démunis pour les mois d’avril et de mai, et la diminution pendant trois mois des taxes sur « les produits de première nécessité, notamment le riz et le lait ».

Le gouvernement va également distribuer 56.000 tonnes de céréales et 16.000 tonnes d’aliments pour le bétail, et accorder des exemptions fiscales aux entreprises touchées par la crise, a indiqué le président malien.

« Conscients de l’impératif de solidarité, les membres du gouvernement renoncent à un mois de leur salaire », a-t-il ajouté, précisant renoncer lui-même à trois mois de salaire et le Premier ministre Boubou Cissé à deux mois.

Par ailleurs, le gouvernement « examine, avec l’avis du Conseil scientifique, la possibilité d’isoler Bamako, épicentre de l’épidémie, du reste du territoire. La population sera informée de la décision qui sera prise dans les heures à venir », a-t-il souligné.

M. Keïta a également annoncé, « dans le cadre du programme +Un Malien, un masque+ », l’arrivée la semaine prochaine à Bamako d’une « commande spéciale de 20 millions de masques lavables ».

Le Mali, 184e sur 189 sur l’indice de développement humain de l’ONU, avait été touché en 2014 par l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest (2013-2016), enregistrant six décès pour une dizaine de cas.

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