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la natation française innove avec une qualification en deux temps

Deux phases, une tout au long de l’hiver, l’autre à cinq semaines des Jeux de Tokyo, reportés à l’été 2021 : face au bouleversement provoqué par la pandémie de nouveau coronavirus, la natation française innove dans ses critères de qualification olympique, dévoilés vendredi.

Dans un premier temps, les nageurs français, qui renouent progressivement avec les bassins depuis fin mai après plus de deux mois sans y plonger, disposeront d’une période d’un peu plus de trois mois, du 10 décembre au 21 mars, pour réaliser un temps exigeant, correspondant à une entrée en finale olympique. Par exemple, 21 sec 80 pour le 50 m convoité par Florent Manaudou ou encore 1 min 56 sec 63 pour le 200 m, la distance de prédilection de Charlotte Bonnet.

Ce long trimestre s’articulera autour de trois échéances principales, mais non exclusives : des Championnats de France en grand bassin exceptionnellement programmés en décembre, du 10 au 13 à Saint-Raphaël, et deux meetings, à Nice du 5 au 7 février, et à Marseille, du 19 au 21 mars.

Si un nageur réalise le chrono fixé au cours de cette période, il empochera un sésame olympique, dans la limite d’un qualifié par course.

L’idée, c’est de « sécuriser » les fers de lance tricolores sans pour autant leur ouvrir un « boulevard », mais après qu’ils auront « montré un vrai niveau de performance, qu’ils sont dans la bataille pour une médaille » olympique, a résumé le directeur technique national (DTN) Julien Issoulié lors d’une visioconférence.

Dans la réflexion de l’encadrement bleu aussi, la volonté de « les remettre tout de suite dans une logique de travail » en leur demandant ces « temps pas anodins ».

– Horizon –

Dans un second temps, la qualification olympique se jouera – comme c’est le cas traditionnellement – lors des Championnats de France en grand bassin qui précèdent les JO. Ils seront toutefois plus tardifs l’année prochaine, du 15 au 20 juin à Chartres, à tout juste cinq semaines du rendez-vous tokyoïte (24 juillet-8 août), sur le modèle des sélections américaines.

Avec deux idées directrices : dans le contexte d’une « natation (française) pas très dense », « les garder sous pression » en maintenant « la concurrence la plus importante le plus longtemps possible » et « donner du temps aux plus jeunes pour optimiser leur progression », développe le DTN.

En jeu, au mieux deux billets par course, à moins qu’un n’ait déjà été attribué à l’issue de la première phase de sélection. Les conditions ? Un premier chrono à nager en série, puis un second plus rapide en finale, le même que celui qui était initialement demandé pour cette année censée être olympique.

Au titre de sa médaille individuelle remportée aux Mondiaux-2019, le bronze du 800 m, David Aubry a déjà sa place assurée, à la seule condition de nager à Chartres. L’élève de Philippe Lucas est également qualifié pour le 10 km olympique en eau libre.

Pour les relais, il faudra, à part pour le 4×100 m messieurs déjà qualifié, commencer par obtenir un des quatre derniers quotas. Puis ce sont des courses chartraines qu’en découlera la composition.

Ce système de qualification redonne un horizon aux nageurs français, qui jusque-là n’avaient plus d’échéances à court ou moyen terme, après le report d’un an des JO-2020, plus ceux des Championnats d’Europe en grand bassin et des Championnats du monde en petit, aussi en 2021.

Et malgré les temps incertains, l’encadrement tricolore se veut optimiste : entre le retour anticipé des blessés (Metella, Santamans et Cini) et « des jeunes qui auront un an de plus de travail », « je crois qu’on aura une natation un peu plus forte », se mouille Julien Issoulié.

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