Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a plaidé pour « la gauche d’après », celle du « rassemblement » social-écologiste, « seule voie pour l’alternance » en 2022, lors d’un discours mardi soir devant le conseil national de son parti.
« Depuis dimanche soir », à l’issue du second tour des municipales marqué par une percée écologiste dans les grandes villes et le maintien du PS (réélection à Paris, Lille, Nantes, Rennes, gain de Nancy et Montpellier, perte de Strasbourg et Metz), « on ne nous regarde pas de la même façon. Pour la première fois depuis 3 ans », le bloc social-écologiste montre « à ceux qui pensaient avoir à revivre le match entre les libéraux et les fachos qu’il y a un autre chemin », a affirmé M. Faure.
Selon M. Faure, ce chemin est « celui de la République social-écologiste ». Mais (…) ne croyons pas qu’un tapis rouge se déroule sous nos pieds. La droite non plus n’a pas disparu, elle aussi a son monde d’après », pour qui « l’écologie, ça suffit », a-t-il mis en garde.
Avec les Verts, « nous devons nous confronter pour aboutir à un chemin commun. L’écologie est-elle soluble dans le socialisme? Non. Le socialisme est-il soluble dans l’écologie? Non. Nos combats se complètent » mais « ca va frotter sur certains sujets », a-t-il prévenu.
Le patron du PS a ainsi demandé aux Verts de « clarifier » leurs « positions ». « Il va aussi falloir clarifier nos positions », a-t-il insisté.
Le député de Seine-et Marne a aussi déploré que l’idée d’un « campus commun à la fin de l’été » avec EELV soit « en cale sèche ». « Les écologistes auront leur journées, nous aussi. Fin août, nous organiserons les rencontres de +la gauche d’après+ », celle du « rassemblement qui est la seule voie pour que ca change vraiment », a-t-il précisé.
Face à l’éparpillement de la gauche, M. Faure a souligné que « personne » n’était « capable de dominer seul ».
« Après chaque scrutin, un parti de gauche pense qu’il a attrapé la queue du Mickey, qu’il a le Saint Graal de l’hégémonie. Jean-Luc Mélenchon le pensait après la présidentielle. Il a fait 6% aux européennes et était absent aux municipales », a-t-il fait valoir.
« Je plaide pour un candidat commun en 2022 », a réitéré M. Faure.
« A lire certains articles, j’aurais déjà accepté que ce ne soit pas un socialiste. Rien ne nous est dû. Rien n’est dû à personne. Je ne sais qui sera candidat » mais « j’espère qu’il sera issu de nos rangs », a-t-il également réaffirmé.
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