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le Kenya reprend les vols internationaux le 1er août

Le Kenya reprendra ses vols internationaux et nationaux le 1er août dans le cadre d’une levée progressive des mesures de lutte contre la pandémie de coronavirus, pourtant en phase de progression dans la première économie d’Afrique de l’Est.

« Le trafic aérien à l’intérieur et vers l’extérieur du territoire national reprendra de manière effective le 1er août », a affirmé le président Uhuru Kenyatta lors d’un discours diffusé en direct par plusieurs chaînes de télévision. Le pays avait interrompu les vols internationaux dans la nuit du 25 au 26 mars.

Cette annonce fait suite à de nombreux appels du secteur privé kényan demandant au chef de l’Etat de redémarrer l’économie après quatre mois de restrictions qui ont durement affecté les secteurs clé de l’économie du pays comme le tourisme.

Selon le Fonds monétaire international (FMI), le Kenya a récemment détrôné l’Angola au rang de troisième économie d’Afrique subsaharienne, derrière le Nigeria et l’Afrique du Sud.

M. Kenyatta a également annoncé la fin de l’interdiction d’entrer ou de sortir des deux plus grandes villes du pays et principaux foyers de l’épidémie, Nairobi et Mombasa, ainsi que du comté de Mandera (nord-est).

Le président a également autorisé la réouverture des lieux de culte, limitant toutefois leur capacité à 100 personnes à la fois.

Il a toutefois reconduit pour 30 jours le couvre-feu en vigueur de 21H00 à 04H00 sur l’ensemble du territoire.

– « Optimisme prudent » –

Ces annonces s’inscrivent dans un contexte de propagation de l’épidémie au Kenya, qui a officiellement enregistré 8.067 cas de Covid-19 dont 164 décès. Le premier cas avait été annoncé mi-mars et le nombre de cas a doublé lors des 19 derniers jours. Moins de 200.000 tests ont été réalisés, sur une population de plus de 47 millions d’habitants.

Dimanche, lors de son point quotidien sur l’épidémie, le ministre de la Santé Mutahi Kagwe a mis en garde: au regard du rythme actuel de progression de l’épidémie, « nos centres de santé risquent d’être débordés ».

En juin, le président Kenyatta avait estimé qu’avant de lever les restrictions, le pays devait au préalable contenir le nombre de contaminations tout en préparant le système de santé à une hausse drastique des cas, notamment hors de la capitale, et mettre en place un système efficace de traçage des personnes infectées et de leurs contacts.

Si ces objectifs n’ont pas été remplis à 100%, les experts conseillant le président ont estimé que le pays avait atteint « un niveau raisonnable de préparation sur l’ensemble du territoire pour nous permettre de rouvrir », a expliqué M. Kenyatta.

M. Kenyatta a assorti cette réouverture « conditionnée » d’une forte mise en garde.

« Toute évolution qui signalerait une aggravation de la pandémie ne nous laissera pas d’autre choix que de revenir au confinement », a-t-il averti.

Il a aussi appelé ses concitoyens à continuer de respecter les mesures de prévention et de distanciation sociale, d’éviter au maximum de voyager, leur demandant « de mettre en oeuvre un optimisme prudent et d’éviter un insouciant renoncement ».

Mais cela fait plusieurs semaines que Nairobi a renoué avec des embouteillages, certes moins importants qu’en temps normal.

Et si le port du masque obligatoire dans l’espace public est globalement bien respecté, la menace d’une amende de 200 dollars aidant, les signes de relâchement se multiplient au sein d’une population de toute évidence lassée des mesures de restriction et dans laquelle s’est dissipée la peur de la maladie.

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