in

l’opposant Pascal Affi N’Guessan candidat à la présidentielle

Pascal Affi N’Guessan, 67 ans et ancien proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, s’est déclaré samedi à Abidjan candidat à la présidentielle d’octobre, pour « fermer la sanglante parenthèse » des crises intervenues depuis deux décennies en Côte d’Ivoire.

« Je suis candidat pour gagner et nous allons gagner parce que le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, le parti au pouvoir) a échoué, est exténué, obligé d’appeler ADO (le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara) au secours », a déclaré M. Affi N’Guessan, à l’issue d’un congrès extraordinaire d’une branche du Front populaire ivoirien (FPI).

« Mon ambition est de fermer la sanglante parenthèse de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, ponctuée par des crises post électorales depuis 2000 », a poursuivi, l’ancien chef de gouvernement (2000-2003) de M. Gbagbo.

Il dirige actuellement une aile du FPI, fondé par son ancien mentor avec qui il entretient de longue date des relations tendues.

Depuis le transfèrement de M. Gbagbo à la CPI en 2011, le FPI s’est scindé en deux factions.

D’un côté, les « rénovateurs » représentés par Affi N’Guessan, qui participent à la vie politique et qui ont pris le contrôle légal du parti.

De l’autre, les historiques, baptisés les « GOR » (« Gbagbo ou rien ») qui ont boycotté depuis lors les scrutins en l’absence de l’ex-président, dont ils ont le soutien.

M. Affi N’Guessan était arrivé en deuxième position avec 9,29% des suffrages, lors de la présidentielle de 2015, largement remportée par Alassane Ouattara.

Le jeu politique a été bouleversé en Côte d’Ivoire par la mort inattendue début juillet du candidat du parti au pouvoir,le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

Mercredi, pressé par son parti de se présenter à l’élection présidentielle d’octobre pour une troisième mandat, Alassane Ouattara au pouvoir depuis 2011, a différé sa décision, invoquant le temps du deuil après la mort de son dauphin Amadou Gon Coulibaly.

L’ex-président Henri Konan Bédié, 86 ans, a été désigné le 27 juillet avec 99,7% des voix candidat à la présidentielle du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal mouvement d’opposition.

Près d’une semaine auparavant, l’ex-ministre des Affaires étrangères Marcel Amon Tanoh, ancien proche du président Ouattara, s’est déclaré candidat à la présidentielle, une candidature dissidente du parti au pouvoir.

La présidentielle s’annonce tendue dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, dix ans après la crise post-électorale qui avait fait plus de 3.000 morts.

Les élections municipales et régionales de 2018 avaient été marquées par de nombreuses violences et des fraudes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

    Manifestations samedi à Berlin: 45 policiers blessés

    Le train de nuit revient en grâce