Le hacker portugais Rui Pinto, à l’origine des révélations des « Football Leaks » et des « Luanda Leaks », va cesser d’être assigné à résidence afin d’être libéré sous contrôle judiciaire, a annoncé vendredi son avocat Francisco Teixeira da Mota.
« Cela a été possible car il a coopéré avec la justice », a-t-il expliqué à l’AFP. « Il va devoir communiquer son adresse et se présenter toutes les semaines à la police », a ajouté l’avocat.
Pour « des raisons de sécurité », Me Teixeira da Mota n’a pas précisé la date exacte à laquelle son client quittera le logement attribué par l’Etat lors de son assignation à résidence début avril.
« Cela peut avoir lieu dans les prochaines heures ou demain », a-t-il dit vendredi en fin de journée.
Après plus d’un an de détention provisoire, Rui Pinto avait été assigné à résidence dans un appartement de la police judiciaire, et privé d’accès à internet.
Le juge en charge du dossier avait estimé à l’époque que le Portugais de 31 ans avait changé de posture, en se montrant disposé à collaborer avec la justice portugaise.
Présenté par ses défenseurs comme un lanceur d’alerte, le hacker doit être jugé à partir du 4 septembre pour tentative d’extorsion, pour avoir tenté de faire chanter le fonds d’inves tissement Doyen Sports et divers délits informatiques liés aux fuites dites « Football Leaks » qu’il a organisées à partir de fin 2015.
Ces révélations ont conduit à l’ouverture de procédures judiciaires en France, en Espagne, en Belgique et en Suisse et restent à ce jour la plus importante fuite d’informations sur les coulisses du ballon rond.
En janvier, Rui Pinto a revendiqué être également à l’origine des « Luanda Leaks », une fuite de 715.000 documents compromettants pour la milliardaire angolaise Isabel dos Santos, fille de l’ancien président José Eduardo dos Santos.
GIPHY App Key not set. Please check settings