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Larcher dénonce « l’impuissance de l’Etat régalien », Pécresse veut plus de sanctions

Le président du Sénat Gérard Larcher a dénoncé vendredi « l’impuissance de l’Etat régalien », la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse jugeant que la sanction était « l’angle mort » d’Emmanuel Macron.

« Après un été où on a donné le sentiment que l’Etat de droit était en recul », « il y a urgence à ce que l’État cesse de donner le sentiment de l’impuissance », a estimé sur LCI M. Larcher, qui aura un entretien téléphonique mardi avec le Premier ministre Jean Castex sur ce sujet.

« J’attends que sur ces sujets, on arrête uniquement d’avoir des mots, des incantations, et que l’ordre et l’État de droit soient assurés », a ajouté le président du Sénat.

La droite monte au créneau depuis plusieurs jours sur l’insécurité, devenue selon elle le « trou noir » du quinquennat d’Emmanuel Macron, plaçant ainsi le curseur sur un sujet régalien qu’elle veut mettre au coeur de la présidentielle de 2022.

« Il faut que nous ayons un débat sur la doctrine de l’emploi des forces de l’ordre », a notamment réclamé M. Larcher. « Est-ce qu’on continue à penser qu’il vaut mieux piller des magasins, casser des vitrines que d’assurer le respect de la sécurité ? », a-t-il demandé.

« On a beaucoup parlé de violences policières. Est-ce qu’on ne pourrait pas parler aussi des violences qui atteignent l’Etat de droit ? », a-t-il ajouté.

Plusieurs faits divers violents ont émaillé l’actualité estivale, depuis l’agression mortelle en juillet d’un chauffeur de bus à Bayonne jusqu’aux tensions sur les Champs-Elysées en août après les matches du PSG, en passant par des agressions de maires et la diffusion de vidéos mettant en scène des dealers armés à Grenoble.

« Face à ces nouveaux barbares, la peur doit changer de camp », estime Valérie Pécresse dans un entretien au Figaro mis en ligne vendredi soir.

Pour l’ex-LR, qui fait sa rentrée avec son mouvement Libres! samedi dans l’Essonne et est citée comme possible candidate de la droite à la présidentielle, « l’angle mort, l’impensé de la politique d’Emmanuel Macron, c’est la sanction ». Il est « temps d’en finir avec ces lois votées mais jamais exécutées », dit-elle.

Sur le plan régalien, elle considère qu’Emmanuel Macron « sous-estime la gravité de la situation et les risques de confrontation ». Elle réclame « des centres différenciés pour les primo-condamnés et des centres de détention séparés pour les mineurs ».

Elle propose de « confisquer » les motos des rodéos sauvages, de « généraliser les retenues sur salaires et prestations sociales » en cas d’amendes impayées, ou d’interdire les transports aux multirécidivistes.

Valérie Pécresse, qui sera présente aussi à la rentrée de son ancien parti Les Républicains au Port-Marly (Yvelines) les 4 et 5 septembre, affirme que sa « relation avec LR est apaisée » mais qu’elle veut garder sa « liberté de parole ».

Sur 2022, elle déclare que l’Île-de-France est son « laboratoire ». « Le temps des campagnes viendra. Ce jour-là, je serai prête ».

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