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Tollé après que le magazine français dépeint un législateur noir comme un esclave

Un magazine français a présenté ses excuses samedi après avoir dépeint un législateur noir comme un esclave, alors que le gouvernement français et des responsables de tous les horizons politiques ont dénoncé la publication.

La législatrice, Danielle Obono du parti d’extrême gauche Defiant France, a déclaré que la publication allait à l’encontre de ceux qui se plaignent que la liberté d’expression est menacée par la lutte contre le racisme et le sexisme.

« Vous pouvez toujours écrire des s – dans un chiffon illustré d’un député noir français repeint en esclave », a-t-elle tweeté. « L’extrême droite – odieuse, stupide et cruelle. »

Le magazine Valeurs Actuelles, qui s’adresse aux lecteurs de droite et d’extrême droite, s’est excusé dans un communiqué samedi. Le rédacteur en chef adjoint Tagdual Denis a déclaré à la télévision BFM que l’image n’était pas conçue pour blesser Obono et a nié qu’il s’agissait d’un stratagème qui attirait l’attention. Mais il a ajouté: « Ce que je regrette, c’est que nous soyons toujours accusés de racisme … nous sommes politiquement incorrects, c’est dans notre ADN. »

Les militants antiracistes ont déclaré que la publication reflétait une acceptation rampante des opinions extrémistes, alimentée par les médias sociaux.

Le Premier ministre Jean Castex du parti conservateur des républicains a tweeté: « Cette publication révoltante appelle à une condamnation sans ambiguïté. (…) La lutte contre le racisme dépassera toujours nos différences. »

La jeune ministre de l’égalité et seule noire membre du gouvernement français, Elisabeth Moreno, a tweeté que «je ne partage pas les idées de Danielle Obono, mais aujourd’hui je lui offre tout mon soutien». Un refrain similaire est venu d’hommes politiques de plusieurs partis, y compris le trésorier du parti d’extrême droite Rassemblement national de Marine Le Pen.

Obono, qui est né dans l’ancienne colonie française du Gabon, a déclaré plus tard sur BFM que « j’ai blessé pour ma république, j’ai blessé pour ma France. » Elle a qualifié la publication d’attaque politique contre elle et les autres qui luttent contre « le racisme, la stigmatisation dont sont victimes des millions de nos compatriotes. »

La France a connu de multiples manifestations en juin et juillet contre l’injustice raciale et la brutalité policière inspirées par le mouvement Black Lives Matter et la mort de George Floyd aux genoux d’un policier aux États-Unis.

Le président français Emmanuel Macron, un centriste qui a haussé les sourcils lorsqu’il a accordé une interview à Valeurs Actuelles l’année dernière, s’est engagé à éradiquer le racisme. Mais il a également insisté sur le fait que la France ne détruirait pas les statues de personnages liés à l’époque coloniale ou à la traite des esclaves, comme cela s’est produit dans d’autres pays ces derniers mois.

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