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Trump refuse de promettre un transfert pacifique du pouvoir s’il perd

Le président américain Donald Trump a de nouveau refusé de s’engager à un transfert pacifique du pouvoir s’il perdait l’élection présidentielle du 3 novembre.

«Nous allons devoir voir ce qui se passe», a déclaré Trump mercredi lors d’une conférence de presse, répondant à une question de savoir s’il s’engagerait à un transfert pacifique du pouvoir. «Vous savez que je me suis très fortement plaint des bulletins de vote, et les bulletins de vote sont un désastre.»

Il est très inhabituel qu’un président en exercice exprime une confiance moins qu’entière dans le processus électoral démocratique américain. Mais il a également refusé il y a quatre ans de s’engager à honorer les résultats des élections si son opposante démocrate, Hillary Clinton, gagnait.

Son challenger démocrate actuel, Joe Biden, a été interrogé sur le commentaire de Trump après son atterrissage à Wilmington, dans le Delaware, mercredi soir.

«Dans quel pays sommes-nous?» Biden a demandé incrédule, ajoutant: «Je suis facétieux. Regardez, il dit les choses les plus irrationnelles. Je ne sais pas quoi dire à ce sujet. Mais cela ne me surprend pas.

Trump a fait pression pendant des mois contre le vote par correspondance en novembre en tweetant et en dénonçant de manière critique cette pratique. De plus en plus d’États encouragent le vote par correspondance pour assurer la sécurité des électeurs au milieu de la pandémie de coronavirus.

Le président, qui utilise lui-même le vote par correspondance, a tenté de faire la distinction entre les États qui envoient automatiquement des bulletins de vote par correspondance à tous les électeurs inscrits et ceux, comme la Floride, qui ne les envoient qu’aux électeurs qui demandent un bulletin de vote par correspondance.

L’Union américaine des libertés civiles a également protesté contre les remarques de Trump. «Le transfert pacifique du pouvoir est essentiel à une démocratie qui fonctionne», a déclaré le directeur juridique national David Cole. «Cette déclaration du président des États-Unis devrait troubler tous les Américains.»

Trump a fait des commentaires similaires avant les élections de 2016. Lorsqu’on lui a demandé lors d’un débat d’octobre s’il respecterait la volonté des électeurs, Trump a répondu qu’il «vous tiendrait en haleine».

Il est peu probable que le chaos dans les États dotés d’un vote par correspondance universel entraînera une compilation inexacte du résultat des élections, comme Trump l’a suggéré.

Les cinq États qui ont déjà un tel scrutin ont eu le temps de renforcer leurs systèmes, tandis que quatre États qui l’ont récemment adopté – la Californie, le New Jersey, le Nevada et le Vermont – ne l’ont pas fait. Washington, DC, est également en train de l’adopter récemment.

Sur ces neuf États, seul le Nevada est un champ de bataille, valant six voix électorales et susceptible de jouer un rôle crucial uniquement dans une impasse présidentielle nationale.

La Californie, le New Jersey, le Vermont et DC sont majoritairement démocrates et susceptibles d’être remportés par Biden.

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