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Macron cible les musulmans français, mettant en péril la liberté de religion

Le président français Emmanuel Macron a dévoilé vendredi un plan qui cible principalement les musulmans dans un pays qui se vante de droits et libertés, décrivant l’islam comme une religion « en crise » dans le monde entier.

Tout en insistant sur le fait qu’il n’y avait «aucune concession» dans une nouvelle campagne visant à expulser la religion des secteurs de l’éducation et du public en France, Macron a annoncé que l’interdiction du pays sur les emblèmes religieux, qui affecte notamment les femmes musulmanes qui portent le foulard ou le voile, sera prolongée. aux employés du secteur privé qui fournissent des services publics. L’Etat aura également le pouvoir d’intervenir là où les autorités locales font des concessions inacceptables aux musulmans, a-t-il dit, citant des «menus religieux» dans les cantines scolaires ou un accès séparé aux piscines.

« L’Islam est une religion qui est en crise dans le monde entier aujourd’hui, nous ne le voyons pas seulement dans notre pays », a-t-il déclaré. Il a annoncé que le gouvernement présenterait un projet de loi en décembre pour renforcer une loi de 1905 qui séparait officiellement l’Église et l’État en France.

Depuis l’investiture de Macron à la présidence en 2017, la France est devenue un pays moins libéral pour les musulmans. « Nous approchons de la fin du premier mandat de Macron. Et à chaque élection, il y a les mêmes questions sur les musulmans, et le financement des lieux de culte musulmans », a déclaré Jawad Bachare, directeur du Collectif contre l’islamophobie en France.

De nombreux musulmans français affirment que les inquiétudes concernant l’islam se sont transformées en stigmatisation, soulignant des problèmes tels que les récentes disputes au sujet de jeunes femmes portant le foulard qui comparaissent devant une commission parlementaire ou donnent des conseils culinaires à la télévision. Macron a décrit l’islam comme une «idéologie de la mort» à la suite d’attaques de groupes terroristes, bien que des groupes tels que Daech, qui revendiquait la responsabilité de nombreux attentats en France, soient rejetés par la communauté musulmane.

La France a été le premier pays d’Europe à interdire les voiles islamiques, comme la burqa et le niqab, dans les lieux publics en 2010. En 2014, la Cour européenne des droits de l’homme a confirmé l’interdiction mais a déclaré que la loi pouvait paraître excessive et encourager les stéréotypes. La France a également été mêlée d’affilée à l’interdiction du burkini, un maillot de bain complet pour les femmes musulmanes, dans les stations balnéaires de la Côte d’Azur. Depuis lors, les musulmans français sont de plus en plus préoccupés, affirmant que les décisions prises par certaines autorités municipales d’interdire le burkini pourraient conduire à une stigmatisation accrue des musulmans.

La France compte la plus grande minorité musulmane d’Europe, estimée à 5 millions ou plus sur une population de 67 millions. La haine anti-musulmane a considérablement augmenté en Europe ces dernières années. L’extrémisme d’extrême droite et la xénophobie ont alimenté l’islamaphobie dans les pays occidentaux, où les attaques terroristes de Daech et d’Al-Qaida ainsi qu’une crise des migrants sont utilisées comme excuses pour légitimer ces opinions. Il y a eu des attaques intermittentes contre des mosquées en France depuis 2007, lorsque 148 pierres tombales musulmanes dans un cimetière militaire national près d’Arras ont été enduites d’insultes anti-islamiques, et une tête de cochon a été placée parmi elles. En juin 2019, un homme armé a blessé un imam lors d’une fusillade dans une mosquée du nord-ouest de la ville de Brest, mais la police a écarté un mobile terroriste.

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