Au moins 12 personnes ont été tuées dans la zone Metakal de la région éthiopienne de Benishangul-Gumuz, a déclaré mardi à Reuters le porte-parole du gouvernement régional Melese Beyene.
Les meurtres, qui ont eu lieu lundi soir, font suite à deux attaques dans la même zone le mois dernier où 45 personnes ont perdu la vie, et le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed est confronté à une insécurité croissante dans de nombreuses régions du pays.
Les meurtres ont commencé par vengeance suite à l’assassinat du frère d’un responsable local, a déclaré le porte-parole.
Les victimes comprenaient des femmes et des enfants âgés d’à peine six mois, et beaucoup ont été massacrés dans leurs maisons, selon un haut responsable du nouveau parti politique le Mouvement national d’Amhara (NAMA) et un survivant local qui ont demandé l’anonymat par crainte de répercussions.
« J’ai vu une fillette de six mois qui avait été massacrée à la maison et son petit corps jeté dans un champ », a déclaré la survivante à Reuters par téléphone. « J’ai participé aux funérailles de 13 personnes tuées. »
Le vice-Premier ministre Demeke Mekonnen a appelé les habitants de la zone de Metakal à s’armer pour se défendre et a déclaré à la société éthiopienne de radiodiffusion éthiopienne que la situation sécuritaire dans la région était « déchirante ».
Benishangul-Gumuz est une région frontalière du Soudan.
La Commission éthiopienne des droits de l’homme a déclaré le mois dernier que des centaines de civils avaient été déplacés en raison des violences et a demandé aux autorités régionales d’ouvrir une enquête.
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