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Renvoi du procès de l’ancien chef de l’ETA Josu Ternera

Le procès de Josu Ternera, l’ancien chef de l’organisation séparatiste basque ETA, qui devait se tenir mercredi et jeudi devant le tribunal judiciaire de Paris, a été renvoyé aux 15 et 16 juin 2021.

Josu Antonio Urrutikoetxea Bengoetxea de son vrai nom, devait être jugé pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme » pour son rôle présumé au sein de l’organisation séparatiste basque entre 2010 et 2013.

Un autre procès en appel dans lequel il était jugé pour des faits similaires entre 2002 et 2005 a été renvoyé lundi au mois de février.

Josu Ternera, 69 ans, entré dans la clandestinité en 2002, a été arrêté en mai 2019 sur le parking d’un hôpital français des Alpes, où il se rendait pour être soigné. Assigné à résidence sous bracelet électronique le 30 juillet, il comparaissait libre.

Dans ce dossier, Josu Ternera a été condamné en son absence à 8 ans de prison en 2017. Après son interpellation, il a pu demander à être rejugé en personne.

Il lui est reproché d’avoir continué à jouer un rôle important au sein de l’organisation lorsqu’il vivait dans la clandestinité en Ariège, entre 2011 et 2013. Mais la saisine du tribunal portait uniquement sur faits commis dans les Pyrénées-Atlantiques à cette période, sans que sa présence y ait été établie.

L’affaire a été renvoyée à la demande de la procureure de la République pour corriger la qualification juridique sur le « lieu des faits ».

De son côté, la défense fait valoir que Josu Urrutikoetxea passait une partie de son temps à préparer des pourparlers de paix à Oslo, en Norvège – faits qui ne seront pas examinés lors du procès.

« Les juges ne veulent pas qu’on parle de la Norvège et du rôle qu’a joué mon client dans le processus de paix », a dénoncé Laurent Pasquet-Marinacce, l’avocat de l’ex-chef de l’ETA. « Ils reformatent le dossier dans l’intention de le condamner ».

Josu Urrutikoetxea a été désigné en 1999 comme l’un des négociateurs dans le processus de paix finalement avorté. C’est lui qui, le 3 mai 2018, a annoncé la dissolution de l’organisation.

Créée en 1959 sous la dictature de Franco, l’ETA est accusée d’avoir tué au moins 853 personnes durant quatre décennies de violence au nom de l’indépendance du Pays Basque.

A la veille des procès de Josu Ternera, un appel a été lancé pour la « défense des négociateurs de paix ».

« En criminalisant cet homme qui a su, dès les années 80, envisager un horizon pacifié et par la suite négocier la paix, la France criminalise implicitement tous les négociateurs », affirme ce texte, signé notamment par Gerry Adams, l’ex-chef du Parti républicain irlandais Sinn Fein, l’intellectuel américain Noam Chomsky et l’ancien ministre français Pierre Joxe.

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