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11 morts à Dabou selon un nouveau bilan des violences

Les affrontements intercommunautaires qui ont commencé lundi dans et autour de Dabou, à 50 km à l’ouest d’Abidjan, ont fait au moins « 11 morts » selon un nouveau bilan donné vendredi par le maire la ville Jean-Claude Yede Niangne, à 8 jours de la présidentielle.

« On a retrouvé un onzième corps, qui était en état de putréfaction et devait être là depuis lundi ou mardi », a-t-il déclaré à l’AFP.

« Cela porte à 11 nombre de morts. Et cela sans compter les dégâts collatéraux. Une dame est décédée » faute de soins parce qu’elle ne pouvait se rendre dans un dispensaire, a-t-il ajouté.

« La situation est calme ce matin. La circulation des camions a repris. La plupart des magasins ont rouvert », a assuré le maire qui continue vendredi les visites dans les villages voisins pour discuter avec les populations.

« Plus de 50 individus ont été interpellés » et « il a été retrouvé en leur possession six armes à feu, 40 armes blanches dont 25 machettes, huit couteaux de cuisine, trois lances, trois haches, deux couteaux de saigneurs, deux piques et des gourdins », selon un communiqué de la gendarmerie diffusé sur les réseaux sociaux.

Selon des habitants, de premiers troubles ont commencé lundi et ont dégénéré en affrontements intercommunautaires mardi entre Adioukrous, une ethnie locale réputée favorable à l’opposition, et Dioulas, ethnie du nord réputée pro-pouvoir.

La situation s’est ensuite aggravée avec l’utilisation d’armes automatiques, selon plusieurs témoins. Le maire évoque une « milice avec des (fusil d’assaut) Kalachnikov ».

Un couvre-feu de 19H00 à 6H00 est en vigueur jusqu’à dimanche.

Une trentaine de personnes sont mortes depuis le mois d’août dans des violences liées à la présidentielle du 31 octobre. Au pouvoir depuis 2010, le président Alassane Ouattara se présente à un troisième mandat controversé, tandis que les candidatures de plusieurs figures de l’opposition ont été invalidées.

Le pays a basculé dans une crise préélectorale avec des explosions de violences dans plusieurs villes de province depuis le mois d’août, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara. Survenant après une décennie de tensions qui avaient coupé le pays en deux, elle avait fait 3.000 morts.

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