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La Californie rend le droit de vote aux condamnés en liberté conditionnelle

La Californie a rendu le droit de vote aux condamnés bénéficiant d’une mesure de libération conditionnelle, une mesure adoptée par référendum en marge de l’élection présidentielle américaine et qui concerne quelque 50.000 personnes dans cet Etat de l’Ouest.

La « proposition 17 » a recueilli environ 60% de votes favorables, selon les résultats provisoires disponibles mercredi.

Jusqu’à présent, la Constitution de la Californie interdit aux individus condamnés pour des crimes d’exercer leur droit de vote tant qu’ils n’ont pas purgé intégralement leur peine, libération conditionnelle comprise.

L’élu à l’origine de la réforme, soutenue par les démocrates aux commandes dans cet Etat et la candidate à la vice-présidence Kamala Harris, estimait que la proposition 17 était « une chance de redresser des torts et de redonner le droit de vote à des communautés marginalisées et des gens de couleur ». « C’est bon pour la démocratie et bon pour la sécurité publique », plaidait Kevin McCarty.

Les opposants au changement, républicains en tête, dénonçaient un « affront » fait aux victimes.

Les partisans de cette mesure mettaient notamment en avant le fait qu’environ trois quarts des hommes sortant des prisons californiennes sont noirs, d’origine latino-américaine ou asiatique, reflet des inégalités profondes qui minent le système judiciaire et pénal selon eux.

L’adoption de la proposition « est une victoire pour la démocratie et la justice », s’est réjouie mercredi Taina Vargas-Edmond, qui dirige une organisation visant à rétablir les droits civiques de condamnés, Initiate Justice. « Pendant trop longtemps, les Californiens noirs et de couleur ont été exclus de notre démocratie », souligne-t-elle dans un communiqué à l’AFP.

Les électeurs californiens ont en revanche rejeté la proposition 16 qui souhaitait rétablir la discrimination positive (« affirmative action » en anglais) dans les universités publiques ou certaines administrations. Le texte proposait de rétablir des critères de sexe, d’origine ethnique ou culturelle – qui avaient été supprimés en 1996 – pour doper la diversité dans les recrutements.

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