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plus de 1,3 million de décès dans le monde, les Etats-Unis face à l’embrasement de l’épidémie

Face à l’explosion des cas de coronavirus dans tous les Etats-Unis, New York se préparait samedi à refermer ses écoles, au moment où l’Europe reconfinée connait un léger mieux sur le front de l’épidémie qui a causé plus de 1,3 million de décès dans le monde.

Sur le vieux continent, les restrictions se multiplient, comme en Grèce qui a annoncé samedi la fermeture des écoles primaires et des crèches, ou au Portugal où un couvre-feu le week-end est entré en vigueur samedi. En Ukraine, ce sont les commerces non essentiels qui ferment samedi pour trois week-ends.

Ailleurs dans le monde, le nombre de contaminations augmente sur tous les continents, à l’exception de l’Océanie. Au Liban, un confinement « total » du pays est entré en vigueur samedi pour lutter contre l’augmentation en flèche des cas de Covid-19 qui se répercute sur les hôpitaux désormais saturés.

Mais c’est aux Etats-Unis que la situation est la plus préoccupante: près d’un décès sur cinq a eu lieu dans ce pays, le plus endeuillé au monde avec 244.345 morts pour 10.739.614 cas.

Ville américaine la plus touchée par la première vague au printemps, New York a jusqu’ici résisté à son retour en force. Mais le taux de positivité des tests – longtemps resté proche des 1% – augmente désormais quotidiennement et a dépassé vendredi pour la première fois le seuil critique des 3%.

Le maire Bill de Blasio, qui avait rouvert les écoles publiques fin septembre selon un modèle partiellement présentiel, a appelé les parents d’élèves à « se préparer » à leur fermeture lundi.

– Inquiétude avant Thanksgiving –

Le gouverneur de New York Andrew Cuomo avait déjà annoncé la fermeture dès 22H00 des bars et restaurants. Une mesure entrée en vigueur vendredi et globalement bien acceptée dans « la ville qui ne dort jamais », où le déconfinement a été très progressif et où ces établissements fermaient déjà pour la plupart avant minuit.

Le souvenir des camions-morgue et des tentes dressées devant les hôpitaux en mars-avril, avec plus de 23.000 morts recensés dans la métropole, est encore dans tous les esprits.

« Il va falloir qu’on ferme tout », a prévenu vendredi Michael Mina, épidémiologiste à Harvard, lors d’un point presse téléphonique. « Et si on ne ferme pas tout ou si on ne trouve pas autre chose à faire, Thanksgiving va conduire à une nouvelle explosion massive de cas ».

Mais dans sa première intervention publique depuis l’annonce de sa défaite samedi à la présidentielle – qu’il refuse de reconnaître -, Donald Trump a fermement exclu cette hypothèse.

« Quoi qu’il se passe à l’avenir (…) cette administration n’imposera pas de confinement », a déclaré le président républicain. A la place, il a promis que la distribution des premières doses d’un vaccin pour les personnes à risque était « une affaire de semaines ».

– Stabilisation en Europe –

Au total, au moins 1.303.783 morts, pour 53.380.442 cas de nouveau coronavirus ont été officiellement recensés dans le monde, selon un comptage réalisé par l’AFP samedi à 09h30 GMT.

Avec 284.000 nouveaux cas quotidiens, l’Europe est toujours la région enregistrant la plus forte progression, même si les nouvelles contaminations semblent désormais stabilisées (+1%).

Les autorités écartent cependant presque partout l’idée d’un assouplissement de ces restrictions.

Malgré des signes de ralentissement en Allemagne, la chancelière Angela Merkel a ainsi estimé que l’épidémie allait a minima « nous occuper tout l’hiver ».

La France, l’un des épicentres de la deuxième vague, constate elle aussi un ralentissement des contaminations. Mais il est trop « fragile » pour envisager une levée des restrictions le 1er décembre, a signifié le gouvernement, alors que 95% des capacités en réanimation sont occupées et que « le pic » de cette vague n’est pas encore atteint.

Il va falloir « vivre avec le virus sur le temps long », a averti le Premier ministre français Jean Castex, qui a indiqué travailler à des « règles » pour le pays jusqu’à l’arrivée d’un vaccin contre le nouveau coronavirus, dans un entretien au quotidien Le Monde de samedi.

Dans un tweet samedi, le président français Emmanuel Macron a estimé que « notre combat contre l’épidémie est collectif et les prochains jours seront décisifs ».

En Italie, la situation s’aggrave. Dans la région de Naples, classée en « zone rouge » comme la Toscane, les hôpitaux sont débordés: on soigne parfois des patients directement dans leur voiture, tandis que d’autres agonisent dans des ambulances.

Près de la moitié des Italiens sont désormais en confinement partiel.

Au moment où les bonnes nouvelles sur un vaccin contre le Covid-19 apportent une bouffée d’optimisme, la méfiance du public envers l’immunisation pourrait rendre inutile le plus efficace des produits, avertit cependant la responsable de la division immunisation de l’OMS Katherine O’Brien dans un entretien à l’AFP.

Et après l’annonce par Pfizer et BioNTech cette semaine qu’ils développent un vaccin « efficace à 90% », la question se pose de savoir si les pays pauvres auront accès à un vaccin contre le Covid-19.

Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souhaité que toute « avancée scientifique » bénéficie à tous les pays: « Il ne fait aucun doute qu’un vaccin sera un outil essentiel pour contrôler la pandémie ».

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