Un haut responsable afghan sollicite le soutien de la Turquie pour les négociations avec les talibans

Le négociateur de paix afghan Abdullah Abdullah s’est rendu mercredi à Ankara pour recueillir le soutien de la Turquie pour les négociations avec les talibans et discuter des relations bilatérales.

Avant de quitter l’aéroport international Hamid Karzai de Kaboul, Abdullah a déclaré dans une série de tweets qu’il rencontrerait et échangerait des vues avec le président Recep Tayyip Erdoğan, le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoglu, les dirigeants religieux et d’autres dignitaires sur le processus de paix, les pourparlers intra-afghans à Doha , le soutien régional et international pour la paix et les questions bilatérales, comme l’a rapporté l’Agence Anadolu (AA).

Abdullah est entouré d’une délégation officielle de haut niveau, a déclaré son bureau, le Haut Conseil pour la réconciliation nationale, à l’occasion de sa tournée de diplomatie en navette dans les pays de la région.

Depuis le lancement des pourparlers intra-afghans entre le gouvernement de Kaboul et les talibans à Doha, la capitale qatari, Abdullah s’est rendu au Pakistan, en Inde, en Iran et en Ouzbékistan pour faire pression pour la paix dans ce pays ravagé par la guerre. Les négociations visent à mettre fin à des décennies de guerre en Afghanistan.

En vertu de cet accord, les forces étrangères quitteront l’Afghanistan d’ici mai 2021 en échange de garanties contre le terrorisme des talibans, qui ont accepté de négocier un cessez-le-feu permanent et une formule de partage du pouvoir avec le gouvernement afghan. Un cessez-le-feu est une priorité absolue pour les responsables afghans et les diplomates occidentaux qui facilitent ces pourparlers.

Cependant, les analystes estiment que les talibans n’accepteraient pas un cessez-le-feu global, car les affrontements avec les forces afghanes et la violence leur donnent une influence à la table des négociations.

Mercredi, les cinq pays d’Asie centrale ainsi que l’Union européenne ont appelé à un cessez-le-feu immédiat en Afghanistan.

Les ministres des Affaires étrangères du Kazakhstan, du Tadjikistan, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan, le premier vice-ministre des Affaires étrangères de la République kirghize, ainsi que les hauts représentants de l’UE, ont déclaré dans un communiqué conjoint qu’un cessez-le-feu complet et immédiat était nécessaire pour avancer dans le processus de réconciliation intra-afghane et qu’un Afghanistan pacifique et prospère sans terrorisme est nécessaire au développement de toute la région.