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Chenu (RN) fait valoir « la présomption d’innocence des policiers »

Le porte-parole du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a estimé vendredi qu’il fallait « respecter la présomption d’innocence » des policiers qui font l’objet d’une enquête de l’IGPN après les images de tabassage d’un producteur à Paris.

« La présomption d’innocence vaut aussi pour les forces de l’ordre », a-t-il estimé sur RFI: « à l’issue de l’enquête de l’IGPN, s’il y a un certain nombre de dysfonctionnements, de bavures, de violences, de racisme (avérés, NDLR), il faudra qu’il y ait évidemment des sanctions. Mais pour l’instant en France, les forces de l’ordre ce sont elles qui se font caillasser, alpaguer, agresser », a-t-il estimé.

Les images de ce tabassage, diffusées sur les réseaux sociaux et condamnées par la gauche, les écologistes et la majorité, ont attisé la controverse autour de l’article 24 de la loi « Sécurité globale » sur la diffusion de l’image des forces de l’ordre.

Pour Sébastien Chenu, il ne faut « pas caricaturer les choses », et « il faut éviter de faire des liens là où il n’y en a pas: il n’y a pas beaucoup de lien avec les migrants (évacués de la place de la République lundi soir, NDLR) et ce qui aujourd’hui encore d’ailleurs est lié à la présomption d’innocence, ce fait entre des policiers et un producteur », a-t-il estimé.

Le porte-parole du parti de Marine Le Pen a assuré « ne pas croire » à l’existence d’un supposé « racisme d’Etat » aujourd’hui en France, et a estimé que ces images auraient également « pu être diffusées en dépit de l’article 24 ».

Face au tollé, le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi la création d’une « commission indépendante chargée de proposer une nouvelle écriture » de l’article 24.

Sébastien Chenu a critiqué cette initiative: il a déploré que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, « fébrile », « se défile aux premières remises en cause de son article 24 liées à un fait soumis à enquête et prive le parlement de ses responsabilités en faisant réécrire cet article par un magistrat ».

« C’est complètement contraire à l’usage qu’on peut faire du parlement », a jugé le député RN.

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