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au moins 70 morts, selon un nouveau bilan

Au moins 70 agriculteurs ont été tués samedi par des membres présumés du groupe jihadiste Boko Haram dans un champ du nord-est du Nigeria, selon un bilan rendu public dimanche.

« Alors qu’hier le bilan était de 43 morts, on vient de m’informer à mon arrivée qu’il est désormais de 70 morts », a déclaré dimanche à la presse le gouverneur de ‘Etat de Borno, épicentre de l’insurrection jihadiste, Babaganan Umara Zulum.

Le gouverneur s’exprimait depuis le village de Zabarmari, situé à proximité du champ attaqué, après avoir assisté à l’enterrement des 43 corps retrouvés la veille.

Ce bilan pourrait encore s’alourdir a prévenu le gouverneur. « Les opérations de recherche vont reprendre aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Samedi, des combattants de Boko Haram ont ligoté et égorgé des ouvriers agricoles qui travaillaient dans les rizières du village de Koshobe, non loin de la capitale provinciale Maiduguri.

Selon les responsables d’une milice pro-gouvernementale, les 43 premières victimes retrouvées faisaient partie d’un groupe de 60 ouvriers agricoles originaires de l’État de Sokoto, à environ 1.000 km à l’ouest, qui s’étaient rendus dans le nord-est pour trouver du travail dans les rizières.

Six d’entre eux avaient été blessés et huit autres étaient portés disparus, avaient affirmé ces sources samedi.

Le président du Nigeria a « condamné » samedi soir « le meurtre de ces agriculteurs dévoués à leur travail par des terroristes « , dans un communiqué. « Le pays entier est blessé par ces assassinats insensés », a-t-il ajouté.

L’attaque a eu lieu le jour des élections locales dans cet Etat, les premières organisées depuis le début de l’insurrection de Boko Haram en 2009.

Depuis cette date, on dénombre plus de 36.000 tués et plus de deux millions de personnes ont dû fuir leur foyer.

Les attaques attribuées à Boko Haram et à une faction dissidente, le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), ciblent de plus en plus fréquemment des bûcherons, agriculteurs et pêcheurs.

Ils les accusent d’espionner et de transmettre des informations aux militaires et milices qui combattent les jihadistes dans la région.

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