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à Mönchengladbach, gagner ou chuter pour l’Inter Milan

L’Inter Milan au bord du gouffre: seule une victoire à Mönchengladbach mardi (21h00) entretiendra le mince espoir d’entendre l’hymne de la Ligue des champions au printemps, face à des Allemands qui seront qualifiés en cas de succès.

L’heure est venue de ressortir la « pazza Inter » (« folle Inter »), celle capable d’oublier tout calcul pour renverser des situations compromises. Celle entrevue en championnat cette saison contre la Fiorentina (4-3), Torino (4-2) ou Parme (2-2). Celle qui avait aussi sauvé un point in extremis à l’aller contre Mönchengladach (2-2).

La folie du terrain à défaut de la froide vérité des chiffres qui, eux, semblent déjà condamner les Nerazzurri, bons derniers du groupe B avec deux points en quatre matches, après les deux défaites face au Real Madrid (3-2 en Espagne, 2-0 à Milan).

Une victoire chez l’impressionnant Mönchengladbach (1er, 8 pts, avec 14 buts marqués en quatre matches) ramènerait l’Inter à 3 points du leader allemand. Elle pourrait donc espérer encore passer lors de la dernière journée en cas de succès sur le Shakhtar conjugué à une défaite des Allemands à Madrid.

Mais la loi des probabilités et la dynamique des premiers matches parlent en faveur de M’gladbach, qui sera qualifié en cas de victoire mardi mais aussi en cas de match nul si le Real ne perd pas en Ukraine.

– Retour sur investissement –

« Il y a deux matches à jouer, nous donnerons tout », a promis l’entraîneur milanais Antonio Conte, en appelant à l’union sacrée.

Une élimination serait la troisième consécutive en phase de poules pour l’Inter. Elle aurait du mal à passer dans la mesure où les Lombards faisaient figure de favoris de la poule aux côtés du Real, au vu de leur effectif dense, étoffé à l’intersaison avec notamment Achraf Hakimi, Arturo Vidal et Ivan Perisic.

Un printemps sans C1 serait financièrement un nouveau coup dur alors que la direction a adopté vendredi un déficit de plus de 100 millions d’euros pour l’exercice 2019-2020, dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Les plus de 40 M EUR déboursés pour Hakimi comme les 20 M EUR pour Christian Eriksen, qui n’a jamais réussi à s’intégrer dans les plans de Conte et est déjà donné partant en janvier, n’ont pas encore apporté le retour sur investissement escompté.

Conte lui-même, autre investissement majeur avec un salaire annuel évalué à plus de 11 millions d’euros, joue sa crédibilité.

– « Ensemble sur le bateau » –

L’ex-entraîneur de la Juventus (3 titres de champion d’Italie) et de Chelsea (1 titre de champion, 1 Cup) avait été recruté à l’été 2019 pour insuffler sa fameuse « culture de la gagne » à l’Inter, ex-grand d’Europe (3 Ligues des champions au palmarès) privé du moindre titre depuis 2011 et qui n’a plus disputé un huitième de finale de C1 depuis la saison 2011-2012.

Le patron du club, l’homme d’affaires chinois Steven Zhang, a renouvelé publiquement vendredi son soutien à Conte en rappelant qu’il s’inscrivait dans un projet au long cours. « Les rapports avec les dirigeants sont excellents, je me suis mis à disposition pour essayer de ramener le club où il mérite d’être », a confirmé l’entraîneur samedi après la belle victoire contre Sassuolo (3-0), qui a permis aux Nerazzurri de revenir à la deuxième place en Serie A.

Mais au sein de la « pazza Inter », la pression ne retombe jamais vraiment: Conte, qui avait évoqué en août les dissensions avec ses dirigeants, après la finale de Ligue Europa perdue contre Séville (2-3), a aussi laissé entendre qu’il se sentait seul en première ligne face aux critiques: « Dans la tempête, on doit tous être ensemble sur le bateau ».

Une façon d’affûter les couteaux avant de partir à l’abordage de Mönchengladbach, sans le guerrier Arturo Vidal, victime de ses nerfs contre le Real Madrid et suspendu, mais avec une farouche envie de gagner enfin un match en C1.

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