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Bestaven sur le point de franchir le cap Horn, Dalin toujours à ses trousses

Yannick Bestaven poursuit sa route en tête du Vendée Globe samedi à la mi-journée et maintient l’écart avec son principal poursuivant Charlie Dalin, à quelques heures pour les deux marins de franchir le cap Horn.

Avec 162,8 milles (301 km) d’avance sur le skipper d’Apivia, Bestaven (Maître Coq IV) prévoit de passer au large de ce troisième et dernier cap du Vendée Globe vers 14h00 ou 15h00 GMT, tandis que son principal concurrent pense le franchir en fin de nuit.

Mais avec le vent qui se renforce et une mer très agitée, Bestaven et Dalin font route plus au Sud qu’espéré, au milieu du détroit de Drake, à une cinquantaine de milles (environ 80 km) du bout de terre.

« Je suis un peu obligé de passer au large du cap Horn parce que je pense que la mer n’est pas gérable plus au Nord de ma route… », a expliqué le Rochelais dans la matinée.

« Avec les fonds qui remontent et les courants aux abords du cap Horn, ça doit être une vraie marmite là-haut. Je suis déçu parce que pour mon premier passage du cap Horn, je ne vais pas le voir! Heureusement, Cali (Arnaud Boissières, 17e à 2.521,3 milles, soit 4.669 km, NDLR) m’a préparé des photos, mais il faudra que je revienne pour le voir… », a songé le skipper de 48 ans.

« Actuellement, j’ai autour de 30 nœuds de vent, un peu moins fort que prévu, mais ça devrait augmenter: le plus fort devrait arriver dans l’après-midi heure française. Je ne vois pas trop l’état de la mer, mais ça bouge pas mal », a de son côté indiqué son dauphin, qui n’a « jamais été aussi Sud » lors de cette course autour du monde en solitaire.

– Attention aux chasseurs –

A la sortie du Pacifique, Yannick Bestaven devrait conserver son avance actuelle. Les conditions vont devenir plus clémentes, selon les prévisions: la mer devrait se calmer et le vent s’apaiser.

Mais gare au relâchement, notamment pour Charlie Dalin, pour qui il sera plus difficile de maintenir l’écart sur ses poursuivants.

Derrière lui, neuf skippers se tiennent en moins de 270 milles (environ 435 km), à commencer par Thomas Ruyant (LinkedOut) et Damien Seguin (Groupe Apicil), respectivement troisième et quatrième, à quelque 300 milles du deuxième (environ 483 km).

« +Merci+ n’a pas de système de barre franche ET +Merci+ n’a pas de pilote automatique »: dans un message publié samedi par les organisateurs, Sébastien Destremau (Merci), 27e et dernier, estime faible la chance de trouver une solution pour continuer sa route, sans devoir mettre pied à terre pour réparer, impliquant l’abandon officiel.

« Voilà, voilà, voilà. Et bonne année quand même! », a conclu, amer, le skipper.

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