in

Sébastien Loeb, un revenant parti pour surprendre

Absent de marque de la première édition en Arabie saoudite en 2020, Sébastien Loeb est de retour sur le Dakar au sein de la structure privée BRX, avec une voiture taillée sur mesure pour jouer les trouble-fête parmi les spécialistes du célèbre rallye-raid.

« Le Dakar, c’est avant tout des émotions fortes et des souvenirs qui restent, auxquels on pense quand on est à la maison et qui donnent envie de repartir », explique posément celui qui détient neuf titres de champion du monde des rallyes, quand on lui demande pourquoi il revient pour un cinquième Dakar après ses précédentes expériences de 2016 à 2019.

« Et puis l’idée de participer à un projet dès sa naissance, avec les Britanniques de la structure Prodrive, que je connaissais, m’a plu. Je me suis dit +Pourquoi pas?+ », ajoute le natif de Haguenau.

C’est vrai qu’elle est spectaculaire cette auto, dénommée « Hunter », avec sa silhouette de buggy bodybuildé et sa couleur rouge vif qui promet d’être bien visible au milieu des sables saoudiens.

Une machine que l’équipe BRX (pour « Bahrain Raid Xtreme ») développe depuis 2019 et qui sera confiée à deux équipages lors de cette 43e édition du rallye-raid: Sébastien Loeb et son inséparable copilote, le Monégasque Daniel Elena, et Nani Roma, double vainqueur du Dakar (2004 en moto, 2014 en auto) associé à la dernière minute au Français Alex Winocq, en remplacement de Dani Oliveras, testé positif au Covid-19 peu avant le départ pour Jeddah, d’où s’élance le Dakar dimanche.

– Objectif top cinq –

Après un test à Dubaï il y a quelques semaines, Loeb a pu se faire une idée de la bête.

« On vise le top cinq, oui, mais ce sera difficile on le sait. La voiture est nouvelle, on espère qu’elle sera fiable. C’est un 4×4 et mes expériences du Dakar sont basées sur des Peugeot à deux roues motrices, donc c’est très différent. Et puis, il y a les nouveaux +roadbooks+ numériques. Il faut que Daniel s’habitue aussi. En fait, tout est nouveau pour nous », explique, prudent, Loeb qui était absent de l’édition 2020, mais qui a terminé 2e en 2017 et 3e en 2019 en Amérique du Sud.

Une prudence qui contraste avec l’effet que suscite sa présence dans le paddock, où la plupart des médias l’interpellent et veulent recueillir son sentiment sur sa nouvelle monture.

Sa première sortie chronométrée aura justement lieu samedi après-midi, lors du prologue long de onze kilomètres seulement, dans une zone au nord-est de Jeddah, la grande ville du royaume située sur les rives de la mer Rouge.

– Projet sur deux ans –

Cette petite boucle permettra d’établir l’ordre de départ des concurrents pour la première étape du Dakar qui s’élancera véritablement dimanche pour 277 km de spéciale entre Jeddah et Bisha.

Le retour de Sébastien Loeb sur le Dakar coïncide avec la fin de son aventure sous les couleurs du constructeur coréen Hyundai en WRC. Une expérience au bilan en demi-teinte avec deux podiums seulement après deux saisons en tant que pilote officiel et une année 2020 tronquée par la pandémie de coronavirus.

Connu pour sa faculté d’adaptation rapide sur des voitures qu’il connaît peu, l’Alsacien de presque 47 ans a conservé une carte dans sa manche: « De toute façon, si je ne gagne pas cette année, je gagnerai peut-être l’année prochaine. Car c’est un projet sur deux ans avec BRX », confie-t-il à l’AFP.

Les cadors du Dakar que sont Carlos Sainz, Nasser Al-Attiyah, ou Stéphane Peterhansel sont prévenus: « Seb » est de retour.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

    la collectivité européenne d’Alsace a élu son premier président

    Malgré des dizaines de plaintes pour violences, Cécile, tuée par son ex-mari