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30 ans de réclusion requis contre le principal accusé

Une peine de 30 ans de réclusion criminelle a été requise lundi à l’encontre du restaurateur italien Giuseppe Serena, accusé d’avoir organisé l’enlèvement en 2016 à Nice de Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière, après une précédente tentative avortée en 2013.

« Selon moi, il est resté l’instigateur quoi qu’il dise », a déclaré l’avocate générale Annie Brunet-Fuster à l’adresse de M. Serena, qui avait avoué à demi-mots sa participation aux faits lundi à l’ouverture de l’audience, après avoir nié toute implication pendant quatre ans, malgré les mises en cause de ses co-accusés et un contact entre son téléphone et une des trois lignes secrètes utilisées pendant l’enlèvement.

Fustigeant son comportement « audacieux pour ne pas dire pervers » à l’audience, l’avocate générale a comparé M. Serena, 67 ans, à Bianca Castafiore, la célèbre cantatrice des aventures de « Tintin », pour « la faconde, la truculence, la sympathie » mais aussi pour son « narcissisme absolu ».

Gérant en 2007 de La Réserve, un restaurant renommé de Nice que Mme Veyrac avait loué à lui et son compagnon finlandais, détenteur d’une étoile au guide Michelin, cet Italien à la carrure imposante avait connu le succès mais coulé l’affaire en moins de deux ans par sa mauvaise gestion, rejetant la faute sur la famille Veyrac.

La magistrate a requis 25 ans de réclusion à l’encontre d’un ancien soldat britannique devenu SDF, Philip Dutton, qui avait reconnu dès le début sa participation, et des peines de 18 et 20 ans pour les trois hommes de main du kidnapping.

« On n’est pas dans le grand banditisme (…) On est dans la délinquance de quartier », a-t-elle commenté à propos de ces derniers, Ali Gueffaz, Bassem Ben Fekih et Wajdi Ben Hamroun.

« J’aimerais vous croire, mais je n’y arrive pas », a aussi lancé la magistrate à l’adresse de Luc Goursolas, 50 ans, ancien paparazzi devenu détective privé qui a reconnu avoir posé des balises GPS sous le 4×4 de Mme Veyrac, affirmant que M. Serena l’avait sollicité pour suivre un amant adultère. Mme Brunet-Fuster a requis à son encontre huit ans d’emprisonnement pour complicité d’enlèvement, et au minimum quatre ans pour s’être abstenu de dénoncer les faits.

A l’encontre de quatre autres accusés, poursuivis pour association de malfaiteurs, certains confondus par une simple trace ADN, elle a requis des peines de 2 à 10 ans de prison

Enfin, la magistrate a requis le relaxe pour trois jeunes de 22 à 23 ans nés en Tchétchénie, dont un ancien champion de France de lutte.

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