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une décision « brutale », selon les élus du Grand Est

Plusieurs élus du Grand Est, dont le président (LR) de la région Jean Rottner, ont dénoncé dimanche la « brutalité » de la décision de Berlin qui entend renforcer les contrôles à la frontière française face à la prolifération de variants du Covid-19 en Moselle.

« On a été surpris à la fois de la soudaineté et de la brutalité » de cette décision, a souligné M. Rottner, interrogé par l’AFP.

Depuis des semaines, « on essayait de bâtir quelque chose d’inédit au niveau d’un espace de coopération européen et on se fait rattraper par une position qui est plutôt une position centrale allemande », a-t-il déploré.

« Les chiffres de la Moselle aujourd’hui sont stables » même si « c’est largement au-dessus de ce qu’accepte l’Allemagne » avec « une prévalence très haute, plus de 300 cas pour 100.000 habitants », a-t-il reconnu. « Mais les choses sont plutôt maîtrisées », a insisté le président de la région Grand Est.

« Je comprends parfaitement les inquiétudes de l’Allemagne », a toutefois ajouté M. Rottner qui les juge « légitimes » même s’il estime que « les choses auraient pu peut-être être gérées encore différemment pendant quelques temps ».

Quoi qu’il en soit, a-t-il poursuivi, « il ne faut pas de files d’attentes aux postes de douane » que franchissent chaque jour quelque 16.000 travailleurs frontaliers mais plutôt « des contrôles plus en profondeur, réguliers, éventuellement des patrouilles mixtes franco-allemandes ».

« Cette décision a été prise de manière assez brutale et assez inattendue », a abondé auprès de l’AFP le député de Moselle (LREM) Christophe Arend.

« Avec mon homologue allemande, co-présidente du bureau de l’Assemblée parlementaire franco-allemande, nous avons demandé à nos secrétaires d’État aux Affaires européennes respectifs de convoquer dès lundi un comité de coopération transfrontalière extraordinaire », a-t-il indiqué.

Selon lui, « il faut clarifier la situation et se mettre d’accord sur la possibilité de faire du test antigénique et pas seulement les tests PCR » pour autoriser les passages de la frontière.

Le député a souligné les conséquences potentielles de la décision de Berlin pour les élèves et étudiants des deux pays qui sont « amenés à traverser cette frontière quotidiennement ».

Pour la députée (LREM) de Moselle Hélène Zannier aussi, « la priorité, ce sont les frontaliers ».

« Ce qui a étonné, dans la décision de Berlin, c’est sa soudaineté, même s’il y avait des bruits et si on était déjà attentifs », a-t-elle relevé de la même manière.

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