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Le ministre français se plaint de ne pas pouvoir fermer les mosquées

Les lois françaises empêchent l’État de fermer des mosquées, a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dans un communiqué mercredi en réponse à une question sur les mosquées ayant des liens présumés avec des groupes terroristes.

«Les lois de la République ne nous permettent pas de fermer ces lieux de culte», a-t-il déclaré.

Le ministre a également indiqué que sur 2 500 mosquées en France, 89 d’entre elles sont soupçonnées d’avoir des liens avec de tels groupes.

Darmanin a déclaré que la France avait jusqu’à présent fermé 17 de ces mosquées pour «violation des lois sur la sécurité».

Le ministre s’est également plaint du fait que les lois françaises actuelles ne permettent au gouvernement de fermer des mosquées que si l’appartenance terroriste est avérée ou en raison de l’absence de conditions appropriées pour un domaine public.

Darmanin a déclaré que les lois actuelles placent le gouvernement dans une « position difficile ».

L’islamophobie est en hausse en Europe en général, et en particulier en France alors que le gouvernement mène une guerre contre ce qu’il qualifie de «radicalisation».

Récemment, une école parisienne qui permettait aux étudiants de toutes confessions de porter des symboles religieux – foulards pour les musulmans, kippas pour les juifs et crucifix pour les chrétiens – a été perquisitionnée par la police française lors de la dernière répression des droits de l’homme dans le pays.

La chambre basse du parlement français a également approuvé récemment une loi pour lutter contre l’extrémisme et le soi-disant «séparatisme islamiste» que le gouvernement propose comme une riposte aux «groupes religieux qui tentent de saper les traditions laïques de la France».

Le parti centriste du président Emmanuel Macron s’est rallié autour de la législation, avec 347 députés de l’Assemblée nationale votant pour, 151 contre et 65 abstentions.

Une alliance internationale de 36 organisations non gouvernementales (ONG) représentant 13 pays a récemment adressé une pétition au Bureau des droits de l’homme des Nations Unies (HCDH) au sujet des actions anti-musulmanes systématiques de la France.

Des ONG, des avocats et des organismes religieux de premier plan ont appelé le HCDH à agir face à «l’ampleur des abus de l’État contre les musulmans» qui sévit dans le pays depuis plus de deux décennies. La coalition accuse le gouvernement français de violer «un certain nombre de droits fondamentaux protégés par une législation ratifiée par Paris».

La déclaration alléguait également que le gouvernement français avait utilisé comme arme la «laicite», la version française de la laïcité, pour justifier l’intrusion de l’État dans les pratiques religieuses et politiques des musulmans.

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