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le chef de l’Eglise catholique exige une avancée de l’enquête

Le chef de l’Eglise catholique du Sri Lanka a appelé dimanche le gouvernement à identifier les auteurs des attentats jihadistes de Pâques qui ont fait 279 morts en avril 2019, à l’approche du deuxième anniversaire de ces attaques.

Pour commémorer ces attaques, des fidèles, vêtus de noir, se sont rassemblés en silence devant les églises de la capitale Colombo.

Près de deux ans après ces attentats-suicides qui ont frappé trois églises et trois hôtels de luxe, personne n’a été poursuivi bien qu’une enquête les a attribués à une organisation jihadiste locale.

Une enquête conduite à la demande de l’ancien président Maithripala Sirisena et publiée en février, a conclu que l’ex-chef de l’Etat et ses chefs de services de renseignement devaient être poursuivis pour ne pas avoir empêché ces attaques.

« Nous devons établir qui était réellement derrière les attaques », a déclaré dimanche dans un communiqué le cardinal Malcolm Ranjith, chef de l’Eglise catholique du Sri Lanka.

« Cela ne concerne pas uniquement les catholiques. Tous les Sri Lankais ont souffert après cette attaque », a-t-il ajouté.

Des moines bouddhistes se sont joints au cardinal Ranjith devant l’église St Anthony, qui avait été attaquée.

Les manifestants brandissaient des banderoles qui demandaient: « qui, en coulisse, a dirigé l’opération? » et « la loi sera-t-elle appliquée contre ceux qui ont fait preuve de négligences? ».

La semaine dernière, lors d’une conférence de presse, le cardinal, entouré de familles de victimes, s’était dit mécontent de l’absence de progrès.

Il a appelé les habitants à mettre un drapeau noir devant chez eux en signe de protestation si, avant le deuxième anniversaire, les autorités n’avaient pas identifié les auteurs des attaques.

En janvier, le ministère américain de la Justice avait inculpé trois Sri-Lankais accusés de soutenir le terrorisme, pour leur participation à ces attaques revendiquées par l’organisation Etat islamique (EI) au Sri Lanka.

Tous trois sont en détention au Sri Lanka mais à ce jour aucun n’a été formellement inculpé.

L’EI avait revendiqué la responsabilité de ces attentats, en les qualifiant de représailles après les actions de la coalition occidentale contre le groupe en Syrie.

Au moins 45 étrangers étaient décédés, parmi lesquels cinq Américains.

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