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Castex veut vérifier « les conditions d’impartialité et d’indépendance »

Jean Castex a expliqué mardi vouloir vérifier « les conditions d’impartialité et d’indépendance » de l’association Anticor avant de lui renouveler l’agrément, qui échoit le 2 avril, lui permettant d’agir en justice dans des affaires de corruption.

« C’est une importante responsabilité que de disposer du droit d’agir en justice au nom de l’intérêt général et cela impose des devoirs et une obligation de transparence », a souligné le Premier ministre, interpellé par le président du groupe communiste à l’Assemblée, André Chassaigne, lors de la séance de questions au gouvernement.

Exigeant des « garanties », M. Castex a rappelé avoir prorogé jusqu’au 2 avril l’agrément d’Anticor, qui expirait originellement au 15 février, et ce le temps de recevoir les réponses « aux questions complémentaires » posées par le gouvernement.

« Je prendrai donc ma décision au regard des seuls critères fixés par le décret du 12 mars 2014 qui m’impose de vérifier que les conditions d’impartialité et d’indépendance et de bon fonctionnement de l’association sont réunies », a poursuivi le Premier ministre, en assurant que cela ne relevait pas du « simple bon vouloir du gouvernement ».

Anticor, qui est à l’origine de plusieurs procédures judiciaires contre des proches d’Emmanuel Macron (Alexis Kohler, Richard Ferrand), est traversée par une crise interne de gouvernance depuis le renouvellement de son conseil d’administration en mars 2020.

Selon le Journal du Dimanche, neuf responsables de l’association ont été suspendus en janvier après avoir assigné Anticor en justice. Ils contestent la révocation anticipée du conseil d’administration précédent.

Selon la présidente de l’association, Elise Van Beneden, le gouvernement a également demandé de révéler les noms des plus grands donateurs de l’association, ce qu’elle a refusé.

Cette position est contestée par certains membres historiques d’Anticor, qui pointent un « manque de transparence » de l’association.

L’association (rejointe en décembre par trois syndicats de magistrats) a aussi déposé plainte en octobre devant la Cour de justice de la République (CJR) contre le Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti pour « prise illégale d’intérêt ». Elle a été auditionnée début mars dans ce dossier par la Cour de justice de la République.

Le ministre de la Justice, dont l’administration instruit la demande d’agrément et qui était censé signer le décret final, s’est déporté de la question au profit de Matignon.

Outre Anticor, deux associations – Sherpa et Transparency international – disposent en France d’un tel agrément.

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