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retard du déploiement du matériel électoral à cause de barrages

A la veille de la présidentielle au Bénin, le matériel électoral n’était toujours pas arrivé samedi à la mi-journée dans le nord du pays en raison de barrages érigés par l’opposition, a indiqué à l’AFP la Commission électorale.

Les manifestants protestent contre le président Patrice Talon, candidat à sa propre succession et accusé par l’opposition d’avoir confisqué le scrutin et de l’avoir empêchée d’y participer.

« Il y a eu des barrages qui ont été érigés sur de grands axes routiers dans le Nord et de ce fait, ce matériel électoral est actuellement toujours en cours d’acheminement », a déclaré samedi le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena) Emmanuel Tiando.

« Il se pourrait qu’il y ait des postes de vote qui n’ouvrent pas à 07H00 demain (06H00 GMT dimanche) compte tenu de l’arrivée tardive de ce matériel électoral », a-t-il ajouté, précisant toutefois « qu’il n’y a pas de raison pour que cette élection n’ait pas lieu ».

Depuis mardi, les habitants de plusieurs villes du centre et du Nord du pays, fiefs de l’opposition, ont bloqué des centaines de voitures et transporteurs en érigeant des barrages sur la route menant vers le Nord et le Niger.

Jeudi l’armée avait été déployée et avait démantelé les barrages et libéré la voie, en faisant usage de tirs à balles réelles. Au moins deux civils sont morts et cinq autres ont été blessés lors de cette intervention de l’armée.

Mais samedi, un barrage a de nouveau été dressé dans la localité de Tchaourou, le village natal de l’ancien président Thomas Boni Yayi et ennemi juré de Patrice Talon, selon des sources concordantes.

Les camions de la Cena doivent donc passer par une route alternative pour rejoindre le Nord, retardant ainsi l’acheminement du matériel électoral.

C’est dans ce climat de tension que la campagne électorale s’est clôturée vendredi à minuit, même si M. Talon a continué à faire campagne dans le Sud, sans faire aucun commentaire sur les violences dans le Nord.

« Cette campagne a été comme nous l’avions voulue: une fête ! », a-t-il écrit tard vendredi sur Twitter.

Dans l’après-midi, il avait tenu son dernier meeting, à Godomey, près de Cotonou, la capitale économique, où il avait déclaré que sa victoire au premier tour « était déjà dans la poche ».

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