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la « touche-à-tout » Constance Picaud, au coeur du collectif

A 22 ans, la gardienne Constance Picaud découvre le football d’élite en club et en sélection, une « chance » que savoure cette « touche-à-tout » discrète et altruiste qui s’est épanouie comme joueuse et pompier volontaire, sa deuxième passion, avant d’être professionnelle.

Pour son deuxième rassemblement, la Vendéenne formée à La Roche-sur-Yon (2013-19) prendra place sur le banc des Bleues face aux Etats-Unis, doubles championnes du monde en titre, mardi au Havre, la ville dont elle porte le maillot en première division féminine.

« Je vais retrouver mon terrain de jeu depuis un an et demi, c’est un réel plaisir, une chance d’y revenir », apprécie-t-elle dans un entretien à l’AFP. « Connaissant le stade Océane, on va pouvoir se régaler, ça va être génial. »

La gardienne du HAC vit un grand écart entre sa « saison compliquée » avec le promu, proche d’un retour en D2, et son rêve éveillé en équipe de France, qu’elle a découverte en février. Ses premiers maillots tricolores, elle les a d’ailleurs conservés « bien au chaud », chez elle, car « ces premiers souvenirs sont magiques ».

Troisième gardienne en sélection, elle n’a pas disputé la moindre minute en compétition pour sa première convocation. Mais « ça a été une source d’enrichissement énorme et une prise de conscience surtout du niveau auquel l’équipe de France évolue ».

De retour au Havre, il a fallu « remettre les pieds sur terre », redoubler d’efforts pour convaincre Corinne Diacre de la rappeler, ce que la sélectionneuse a fait. « Ce n’est pas un soulagement, c’est une deuxième petite récompense », dit-elle, consciente que cela pourrait « très bien être la dernière si on se repose un peu sur soi-même. »

– « Auprès des gens » –

L’encadrement a semble-t-il été séduit par la personnalité d’une joueuse décrite en interne comme « très bosseuse, curieuse de tout » et qui « pose 15.000 questions », malgré sa discrétion.

« Je suis une touche-à-tout, j’aime tout », en rigole l’intéressée. Mais c’est vrai que « je n’aime pas me mettre en avant. J’aime discuter avec tout le monde mais je ne fais pas forcément le premier pas, je suis assez réservée et timide », sans être « en retrait du groupe ».

La grande gardienne (1,80m) a l’habitude de la jouer collectif, dans le vestiaire et hors des terrains. C’est notamment parce qu’elle apprécie d’être « auprès des gens », notamment ceux « dans le besoin », qu’elle s’est engagée comme pompier volontaire dans ses dernières années à La Roche-sur-Yon.

« C’est sportif, c’est une cohésion d’équipe encore, parce que les pompiers tout seuls, on n’y arrive pas. Franchement c’est génial, s’il pouvait y en avoir de plus en plus ce serait top ».

Avec le club vendéen, elle a pu cumuler les deux activités. Au Havre, elle a dû y renoncer. Comme professionnelle, « on ne peut pas louper des nuits de sommeil à cause d’une activité en parallèle. Mais ça reste dans un coin de ma tête et j’ai envie de faire ça après ma carrière foot. »

En attendant, celle qui a également été animatrice en centre de loisirs se concentre sur le ballon rond et consacre son temps libre à ses proches. « J’aime beaucoup passer du temps avec ma famille, notamment ma compagne, et mes amies. C’est vraiment le plus important ».

Au quotidien, elle n’est jamais loin de sa moitié, infirmière de profession. « Elle vit avec moi, c’est jamais l’une sans l’autre », sourit-elle. Mardi soir, au Havre, elles ne mettront pas longtemps à se retrouver.

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