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réunion de crise au ministère sur les aides

Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a organisé lundi une réunion de crise autour des conséquences du gel qui a touché les cultures dans toute la France la semaine dernière, a-t-on appris auprès du ministère.

« C’était une réunion de travail, pas une réunion avec des décisions », a-t-on indiqué au ministère, à l’issue de ce rendez-vous qui a duré un peu plus de deux heures.

« Les filières ont fait remonter leurs constats, leurs propositions, les banques et les assurances se sont engagées à jouer pleinement leur rôle d’accompagnement et de facilitation avec les agriculteurs touchés », a-t-on indiqué de même source.

Le principe d’une nouvelle réunion la semaine prochaine a été acté, à un jour qui reste à déterminer.

Autour de la table, des représentants des producteurs de vin, de fruits, de légumes et de céréales, mais aussi les assureurs, les banques, les chambres d’agriculture, la sécurité sociale agricole MSA, ainsi que des représentants des différents cabinets (Matignon, Bercy, Travail), afin de coordonner la réponse gouvernementale à cette crise.

Les différentes contraintes, selon les types de production, ont été au coeur des échanges, pour déterminer notamment le calendrier de versement de ces aides.

« L’arboriculture et la viticulture, par exemple, n’ont pas besoin de trésorerie au même moment », indique-t-on au ministère.

Pour la vigne, la récolte n’interviendra ainsi pas avant la fin de l’été et avec elle, un bilan plus précis des pertes, tandis que pour certaines productions de fruits et légumes, c’est une question de semaines, tout au plus.

« Tout est lié à la récolte », insiste-t-on au ministère, indiquant qu’il est beaucoup trop tôt pour chiffrer les dégâts. D’autant qu’une deuxième vague de froid est attendue cette semaine.

– Premières aides espérées mi-juin –

Les filières « ont évoqué les impacts recensés à ce jour mais avec des points de suspension étant donné que le gel continue et que cette nuit encore les producteurs étaient dans leurs vergers, dans leurs vignes (…) pour essayer de protéger ce qui peut être encore sauvé », a indiqué à l’AFP la présidente du premier syndicat agricole FNSEA, Christiane Lambert.

« Le ministre s’est fixé pour objectif que les premiers financements arrivent mi-juin/début juillet pour les arboriculteurs et producteurs de petits fruits », a ajouté Mme Lambert. « Le principe d’allègement de charges est acté mais pas le montant », selon elle. Il faut que le ministre « aille chercher les arbitrages à Bercy. »

Les participants se sont par ailleurs accordés, selon la présidente de la FNSEA, sur la nécessité de « réformer » les dispositifs permettant d’amortir les pertes pour les agriculteurs en cas d’intempéries sévères. Le régime des calamités agricoles est « trop limité » au regard des bouleversements engendrés par le changement climatique et les assurances privées méritent des « améliorations » pour « inciter plus d’agriculteurs à s’assurer », estime-t-elle.

En déplacement en Ardèche ce week-end, au chevet des arboriculteurs, le Premier ministre Jean Castex a déjà promis « des enveloppes exceptionnelles » pour aider les agriculteurs à faire face à ces gelées qui ont touché 10 des 13 régions françaises.

Il a également annoncé le déplafonnement du régime d’indemnisation des calamités agricoles, indiquant par ailleurs que seraient examinées des possibilités de soutien en termes de charges.

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