La CGT étudie la possibilité de déposer une plainte contre le préfet de police, Didier Lallement, après les violences du 1er-Mai dont elle a été victime à Paris, a affirmé le secrétaire général du syndicat Philippe Martinez mercredi.
« Nous étudions les possibilités de dépôt de plainte, y compris vis-à-vis du préfet de police », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Secrétaire générale de l’Union régionale Ile-de-France CGT, Valérie Lesage a pour sa part demandé que le préfet de police soit « révoqué » car « il a failli à de nombreuses reprises à la protection des manifestants et à l’exercice du droit de manifester ».
La CGT va en outre « demander l’ouverture d’une enquête parlementaire, afin de faire la clarté sur la gestion du maintien de l’ordre lors de la manifestation de ce 1er-Mai, ainsi que lors des manifestations depuis 2016, et plus particulièrement sur celles des 1er-Mai », a-t-elle annoncé.
La CGT reproche notamment au préfet de police de l’avoir exposée aux violences de certains manifestants à l’arrivée du cortège place de la Nation, à Paris, en bloquant la sortie initialement prévue.
La préfecture avait expliqué dans un communiqué que plusieurs véhicules syndicaux s’étaient engagés « sur la mauvaise sortie ».
Mme Lesage a répondu que la sortie que les camions ont voulu emprunter, vers le Cours de Vincennes, était bien celle prévue selon le récépissé de déclaration de la manifestation.
« Il y a eu – ça nous a été confirmé par l’agent de liaison en fin de manifestation, mais nous étions déjà bloqués par les grilles – un changement d’ordre pendant la manifestation mais il n’a pas eu le temps de nous tenir informés », a-t-elle souligné.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a estimé mardi qu’il n’y avait pas eu de « ratés » de la police lors de la manifestation, évoquant une « bagarre entre des +gilets jaunes+ et la CGT ».
La CGT pointe elle des violences commises par « l’extrême droite ».
« Le mode opératoire », avec « quelque chose de prémédité » et les « slogans racistes, homophobes, xénophobes » entendus place de la Nation sont « caractéristiques de cette violence d’extrême droite », a estimé M. Martinez mercredi.
« On est en train d’analyser les images, les photos, certains sont connus sur les réseaux sociaux pour leur appartenance, leur soutien au milieux d’extrême droite effectivement », a-t-il assuré.
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