Les pays occidentaux ont exhorté jeudi le gouvernement intérimaire de la Libye à commencer les préparatifs des élections prévues dans ce pays déchiré par la guerre en décembre.
Le gouvernement intérimaire de la Libye, qui a vu le jour en mars grâce à un dialogue inter-libyen soutenu par l’ONU, est chargé de conduire le pays aux élections du 24 décembre, mais les préparatifs officiels n’ont pas encore commencé.
« Outre les arrangements politiques et sécuritaires, les préparatifs techniques et logistiques seront essentiels », a indiqué une déclaration conjointe des ambassades de France, d’Allemagne, d’Italie, des États-Unis et de Grande-Bretagne en Libye, appelant les autorités à « convenir de la Constitution et des base juridique de ces élections d’ici le 1er juillet. «
« Ce n’est pas le moment de procéder à des changements perturbateurs au niveau des organes compétents qui permettent à cette préparation d’avoir lieu dans les délais impartis. »
Le gouvernement intérimaire a remplacé deux administrations rivales basées à Tripoli et dans l’est du pays.
Tous deux ont apporté leur soutien à la nouvelle administration et au calendrier électoral, suscitant un espoir prudent que la Libye pourrait sortir du conflit et du chaos qui la piégeaient depuis le renversement et le meurtre du dictateur de longue date Mouammar Kadhafi en 2011.
Cette semaine, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye a présenté un projet de proposition clarifiant la base constitutionnelle des prochaines élections à la plénière du Forum de dialogue politique libyen (LPDF).
Le projet de proposition a été finalisé par le Comité juridique du LPDF à la suite de leur réunion dans la capitale tunisienne les 7 et 9 avril, a indiqué la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) dans un communiqué.
Formé le 17 décembre sur la base d’une feuille de route approuvée par le LPDF, le Comité juridique est composé de 17 membres qui sont chargés de suivre la feuille de route constitutionnelle menant aux élections.
Jan Kubis a récemment rencontré des interlocuteurs et des responsables libyens pour faire progresser la mise en œuvre d’un cessez-le-feu et de la feuille de route du LPDF menant aux élections nationales de décembre. Kubis a souligné que la tenue des élections nationales le 24 décembre est essentielle pour la transition de la Libye vers l’unité, la démocratie, la stabilité et la prospérité.
Cependant, malgré ces développements politiques positifs, les mercenaires étrangers et un approvisionnement constant en armes par des puissances étrangères restent des obstacles à une paix durable dans le pays.
Des mercenaires et des armes étrangers ont afflué dans le pays depuis que le général putschiste Khalifa Haftar a lancé son offensive, la Russie et les Émirats arabes unis (EAU) servant de principaux fournisseurs du chef de guerre contre le gouvernement légitime afin de capturer la capitale Tripoli. Selon l’ONU, il reste actuellement 20 000 forces étrangères et / ou mercenaires en Libye.
Le groupe russe Wagner, qui appartient à l’homme d’affaires Evgeny Prigozhin, une personnalité proche du président russe Vladimir Poutine, est connu comme l’un des principaux groupes qui ont envoyé des mercenaires combattre en Libye. La plupart des forces étrangères sont concentrées autour de Syrte à la base aérienne de Jufra détenue par les forces de Haftar à 500 kilomètres (300 miles) au sud de Tripoli et plus à l’ouest à al-Watiya.
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