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Mélenchon et les Insoumis n’iront pas à la manifestation des policiers

Jean-Luc Mélenchon, candidat à l’élection présidentielle, a annoncé mardi que les députés France insoumise dont il est le chef ne se rendraient pas à la manifestation des policiers mercredi devant l’Assemblée nationale, contrairement à d’autres à gauche.

« La mobilisation policière du 19 mai n’est nullement une marche d’hommage aux policiers assassinés, c’est une manifestation pour un cahier de revendications corporatives comme le montrent les tracts des organisations policières », a indiqué M. Mélenchon sur les réseaux sociaux, avant un communiqué de l’ensemble du groupe des députés LFI.

« Nous ne participerons pas parce que nous ne partageons pas les revendications sur la base desquelles les organisations policières appellent à manifester », à savoir une sévérité pénale accrue contre les agresseurs de forces de l’ordre, écrivent les députés LFI.

« Le code pénal actuel prévoit déjà que le meurtre d’un fonctionnaire de police peut être puni de la réclusion criminelle à perpétuité. Quoi de plus? », ajoutent-ils. « Nous sommes pour une véritable police nationale républicaine de proximité au service de l’intérêt général et du peuple français », affirme LFI.

« Nous ne cotiserons pas à l’ambiance générale de surenchère sécuritaire », préviennent les Insoumis, qui estiment que « le duo Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur) et Marine Le Pen (présidente du Rassemblement national) donnent le sens de cette manifestation en décidant de s’y rendre ».

Alors que la sécurité est redevenue un thème de campagne électorale, à quelques semaines des régionales et à un an de l’élection présidentielle, de nombreux élus devraient être présents à ce rassemblement des policiers, y compris à gauche puisque les chefs du PS Olivier Faure, du PCF Fabien Roussel et le probable candidat à la primaire écologiste de septembre Yannick Jadot ont annoncé leur venue.

Sollicitée par l’AFP sur la position officielle des Verts, la numéro 2 d’EELV Sandra Regol a indiqué que « chacun est libre d’y aller ou non, il n’y a pas d’appel » particulier.

« Nous sommes solidaires de la détresse des policiers, nous sommes très attachés à la police républicaine qui fait corps avec la nation », mais « il y a déjà des dispositions dans la loi » permettant de condamner les agresseurs de policiers, a-t-elle ajouté.

La manifestation de mercredi « est devenu un gros événement parce que le ministre de l’Intérieur, au lieu d’apporter des solutions au malaise policier, a choisi d’aller manifester avec les policiers face à l’assemblée du peuple », a dénoncé Sandra Regol.

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