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« Montrer que je suis toujours là », déclare Vincent Poirier à l’AFP

Après une parenthèse mitigée de deux ans en NBA, le pivot Vincent Poirier a affirmé à l’AFP qu’il est revenu en Europe, au Real Madrid, pour « tout gagner » et « montrer au sélectionneur » des Bleus, Vincent Collet, qu’il est « toujours là », à quelques semaines des Jeux de Tokyo, sa « priorité ».

Q: Pourquoi avoir choisi de revenir en Europe ?

R: « J’ai envie de montrer aux gens que si je n’ai pas joué en NBA, ce n’est pas parce que j’étais mauvais. Ce n’est pas parce que je n’ai pas travaillé et que j’ai perdu mon niveau. Donc oui, je reviens pour tout gagner. Pour être le meilleur. J’ai envie de montrer que je suis toujours là. »

Q: A Boston, Oklahoma City ou Philadelphie, votre temps de jeu a été plutôt faible. Avec le recul, ces deux années sont un échec, ou une bonne expérience malgré tout ?

R: « Un peu des deux. D’un côté, il y a l’échec de se dire que je n’ai pas pu montrer ce que je valais. Mais je ne vois pas cela d’une façon négative, à me dire +Les gens ne m’ont pas fait jouer, je vais me plaindre+. Non. Je voulais voir ce que c’était, je l’ai fait, je ne regrette pas. Aujourd’hui, j’avance, je passe à autre chose. J’ai une famille. J’aime aussi la stabilité. Ce qui n’est pas forcément gagné en NBA. Je ne suis absolument pas focus sur la NBA, je ne l’ai jamais vraiment été. Je suis heureux là où je suis, je n’ai pas de remords. »

Q: Qu’avez-vous appris en NBA ?

R: « J’ai côtoyé des gars qui travaillaient plus que n’importe qui, des gars qui dominaient… Certains sont des acharnés de travail, à la folie. J’ai pu m’imprégner de tous ces joueurs, de la façon de vivre et de faire de chacun. J’ai pris plein d’informations là-bas, que j’essaie de remettre dans mon quotidien. »

Q: Pouvez-vous nous raconter les coulisses de votre signature au Real Madrid ?

R: « Ça s’est fait rapidement. Je me suis fait couper (remercier) par les New York Knicks, j’ai évoqué à mon agent l’idée de revenir en Europe. Les offres les plus claires étaient européennes. Madrid nous a contactés rapidement. Au début, ce n’était pas pour tout de suite, mais avec le départ de Gabriel Deck (pour Oklahoma City), ça s’est fait. Je suis rentré en France, et quatre jours après j’étais à Madrid. Je connaissais déjà Madrid. Le Real a de meilleures installations que certaines équipes NBA. Donc la décision n’était pas dure à prendre. Aujourd’hui, avec le Covid-19, tous les clubs ne sont pas prêts à prendre une décision rapidement, et Madrid l’a fait. C’est ce que je voulais, réintégrer une équipe et rejouer rapidement. Maintenant, on attend juste nos affaires de Philadelphie, qui arrivent bientôt, et après, ce sera bouclé. Notre vie là-bas sera finie. »

Q: On vous a vu marquer à trois points dès votre premier match au Real… C’est une nouvelle compétence ?

R: « Ah, on a travaillé ! On avait du temps en NBA, donc on a travaillé ! (rires) Avant, je ne l’aurais pas pris. Aujourd’hui je me sens plus à l’aise. Et même si je fais 0 sur 2 sur un match, personne ne viendra me voir pour me dire + maintenant tu arrêtes de shooter à trois points +. Après, je n’en abuserai pas non plus. Mais de temps en temps, pourquoi pas, pour écarter les défenses… C’est une arme de plus, qui peut servir aussi pour l’équipe de France… Ça viendra appuyer mon dossier (rires). »

Q: Le fait d’être libre pour jouer les fenêtres internationales avec les Bleus a pesé dans votre décision ?

R: « Forcément. On arrivait en avril, ça faisait un an et demi que je ne voyais plus beaucoup le terrain. Les JO qui arrivaient… Pour moi c’était une priorité. Je veux faire les JO. Je n’avais pas envie de retourner dans une équipe NBA et que ça se repasse de la même façon, où j’allais regarder les autres jouer. Revenir en Europe, c’était parfait. Je savais que j’allais jouer. Et que je pourrais montrer au sélectionneur que je suis toujours là ».

Q: L’objectif à Tokyo sera toujours une médaille olympique ?

R: « De toute façon, dès qu’on va en équipe de France, ce n’est pas pour finir 16es. Je n’en connais pas un dans l’équipe qui aime perdre ou qui se satisfait de finir 4e ou 5e. L’objectif, c’est clairement la médaille. Je pense qu’on a les qualités et les joueurs pour le faire. Maintenant, si j’y suis (il croise les doigts), c’est à nous de faire une bonne préparation et de revenir avec ce qu’on est parti chercher ».

Propos recueillis par Patxi VRIGNON-ETXEZAHARRETA.

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