Le candidat PCF à la présidentielle Fabien Roussel a condamné mardi les propos de Jean-Luc Mélenchon liant terrorisme et élection présidentielle, marquant sa différence avec le leader de LFI.
« Je ne partage pas du tout ces propos, je les trouve particulièrement inappropriés, inutilement angoissants », et « je m’incline pour ma part devant les victimes, je les respecte profondément », a-t-il souligné sur France 2.
Interrogé pour savoir s’il allait jusqu’à condamner ces déclarations, il a répondu « bien sûr: à chaque fois qu’on me demande +quelle est la différence entre Jean-Luc Mélenchon et vous+, elle se fait jour de plus en plus, nous ne sommes pas pareils sur la forme et le fond, car je ne parle pas comme ça », a-t-il fait valoir.
« Je le laisse responsable de ses propos », a insisté le secrétaire national du PCF, disant pour sa part « souhait(er) la paix sociale, le débat dans la sérénité et parl(er) de propositions populaires ».
Il a toutefois dénoncé « les propos de haine de l’extrême droite » après une vidéo d’extrême droite dans laquelle un youtubeur simule le meurtre d’un électeur Insoumis représenté par un mannequin, vidéo sur laquelle Jean-Luc Mélenchon a braqué les projecteurs.
Les communistes y sont aussi désignés comme cibles.
Fabien Roussel a confirmé qu’il avait « saisi le procureur de la République hier (lundi) », qu’il allait « bien sûr porter plainte », car « on ne peut pas laisser passer de telles choses », et dit espérer que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin « va réagir ».
Les propos de Jean-Luc Mélenchon prédisant dimanche « un grave incident ou un meurtre » dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, un événement « écrit d’avance », ont suscité l’indignation dans la classe politique et parmi les familles des victimes des attentats de terroristes islamistes.
Il a ensuite exprimé sa « compassion pour les victimes » mais aussi dénoncé une « ambiance violente » entretenue par ses détracteurs.
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