La coalition de huit partis qui doit former un nouveau gouvernement en Israël a signé les accords de coalition, ont annoncé vendredi les partenaires.
Cela ouvre la voie à l’investiture du nouveau gouvernement dimanche. Le nouveau gouvernement est une fragile coalition de huit partis de tous les horizons politiques, dont un parti arabe. Le premier ministre désigné est Naftali Bennett du parti pro-colon Yamina.
« La signature de ces accords met fin à deux ans et demi de crise politique », a déclaré Bennett. « Le gouvernement agira comme un syndicat pour tout le public israélien – religieux, laïc, ultra-orthodoxe, arabe – sans exception », a-t-il ajouté.
Les accords de coalition portent, entre autres, sur les transports publics le Shabbat, le soutien financier à la partie arabe de la population et les constructions illégales en Cisjordanie occupée. Les partenaires veulent également imposer une limite de mandat de huit ans aux premiers ministres, selon l’accord.
Le nouveau gouvernement renverserait le Premier ministre de longue date Benjamin Netanyahu, dont les partisans font pression pour empêcher le changement. La signature intervient alors que l’on craint qu’une nouvelle escalade de la violence ne soit déclenchée par une marche du drapeau planifiée par les nationalistes israéliens.
La marche provocatrice doit avoir lieu mardi à Jérusalem, le parcours passant par le quartier musulman. La police israélienne a confirmé vendredi que l’itinéraire avait été convenu. La marche avait été prévue pour jeudi mais a été reportée pour des raisons de sécurité, car les tensions sont vives avant la prestation de serment du nouveau gouvernement après l’achèvement des négociations de la coalition.
Le vice-gouverneur de Jérusalem de l’Autorité palestinienne (AP), Abduallah Siam, avait auparavant mis en garde contre une « explosion » dans la ville, selon les médias locaux.
La marche devait initialement avoir lieu le 10 mai pour marquer la « Journée de Jérusalem », mais a été interrompue en raison d’attaques à la roquette sur la ville par le Hamas au pouvoir à Gaza lors du récent bombardement israélien de Gaza, après l’escalade des tensions dans la région à la fin de l’Islam mois sacré du Ramadan lorsque les forces de sécurité israéliennes ont attaqué des fidèles à la mosquée Al-Aqsa.
Des frappes aériennes et des bombardements d’artillerie israéliens incessants ont suivi de violents affrontements au sujet de l’accès au complexe Al-Aqsa à Jérusalem-Est. Les Palestiniens ont également été irrités par les expulsions forcées dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est. Israël a capturé la partie orientale de Jérusalem à majorité arabe en 1967. Les Palestiniens voient Jérusalem-Est comme leur future capitale, tandis qu’Israël revendique l’ensemble de Jérusalem comme sa propre capitale.
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