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Richardson obtient son visa pour Tokyo sur 100 m, Bromell part fort

La sprinteuse Sha’Carri Richardson, surmontant l’émotion née d’un drame personnel, s’est qualifiée samedi pour les Jeux de Tokyo où elle sera une des attractions et le grand espoir d’une médaille d’or pour les Etats-Unis sur 100 m.

L’athlète de 21 ans a, comme attendu, remporté la finale de l’épreuve aux sélections américaines. Elle a avalé la ligne droite sur la piste de Hayward Field, à Eugene (Oregon), en 10,86 secondes.

Ce qui était plus inattendu, c’est la révélation qu’elle a faite quelques instants plus tard, en disant qu’elle avait appris le décès de sa mère biologique il y a quelques jours.

Alors c’est avec une très forte émotion qu’elle est allée dans les tribunes embrasser sa grand-mère et d’autres membres de sa famille après sa victoire.

« Cette année a été folle pour moi. Mais je suis toujours là. J’ai appris la semaine dernière que ma mère biologique était décédée. J’ai choisi de poursuivre mes rêves, de venir ici et de rendre fière la famille que j’ai sur cette terre », a-t-elle déclaré.

Si elle s’est imposée largement devant Javianne Oliver (10.99) et Teahna Daniels (11.03), Richardson a couru moins vite que lors de sa tonitruante course d’avril en 10.72 sec, ayant fait d’elle la sixième femme la plus rapide du monde.

En demi-finales, plus tôt dans la journée, elle avait fait bien mieux (10.64), mais avec un vent trop favorable.

– Felix dans les temps –

Son billet pour Tokyo en poche, elle sait qu’elle devra néanmoins travailler encore pour toucher l’or olympique car sa rivale annoncée, la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce, sacrée à Rio en 2016, a fait plus fort qu’elle cette année avec un chrono à 10,63 sec début juin à Kingston.

Sur le 400 m féminin, Allyson Felix a fini deuxième de sa demi-finale dans un temps de 51,01 sec. Felix, la seule femme athlète sur piste à avoir remporté six médailles d’or olympiques, vise une cinquième olympiade consécutive avant de prendre sa retraite.

« Je sens que je suis dans une bonne position pour la finale dimanche », a déclaré l’athlète de 35 ans.

Keni Harrison, détentrice du record du monde, s’est elle qualifiée pour les demi-finales du 100 m haies, avec le temps le plus rapide des séries (12.49).

Chez les hommes, Trayvon Bromell, qui s’impose depuis plusieurs semaines comme un des favoris pour le 100 mètres olympique, a aisément remporté en 9,84 secondes sa première série.

L’auteur de la meilleure performance mondiale de l’année, avec un chrono de 9,77 secondes réussi en Floride début juin, n’a pas forcé sa course, relâchant son effort assez tôt avant la ligne, sur la piste du Hayward Field d’Eugene.

– Bromell a la foi –

Le sprinteur de 25 ans est depuis cette performance considéré comme un des candidats à la médaille d’or sur la ligne droite aux JO (23 juillet-8 août), lui qui n’a pas été épargné par les graves blessures entre 2016 et 2019 (tendon d’Achille, genou, cuisse).

« J’y crois vraiment », a-t-il assuré à propos de ses chances. « Les médecins m’ont dit que je ne pourrais plus jamais courir. Tout ce que j’avais, c’était ma foi. »

Il devra d’abord confirmer en demi-finales puis en finale dimanche, pour dans un premier temps obtenir son visa pour Tokyo.

Un objectif également largement atteignable pour le vétéran Justin Gatlin, médaillé d’or du 100 m aux Jeux d’Athènes 2004 et qui tente de participer à une 4e olympiade. L’athlète de 39 ans a terminé deuxième derrière Bromell en 9,93.

« Certains jours à l’entraînement, je sens mes 39 ans mais je vis pour ce moment », a-t-il confié.

Le champion du monde du 200 m Noah Lyles, qui vise un doublé sur 100/200 m à Tokyo, a en revanche moins convaincu dans sa série, dont il s’est classé troisième en 9.95, derrière Ronnie Baker (9.88) et Fred Kerley (9.93).

« J’ai voulu ne pas faire de faux départ. Je me sentais un peu rouillé. Je prends les choses au fur et à mesure, jour après jour », a réagi Lyles.

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