Neuf civils ont été tués dans l’est de la République démocratique du Congo par des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) affiliées au soi-disant État islamique, ont indiqué vendredi des sources militaires et locales.
Kakule Kalunge, chef de la ville de Kalunguta dans la région de Beni au Nord-Kivu a déclaré à l’AFP que des combattants des ADF avaient abattu cinq civils, dont quatre hommes et une femme, dans la nuit de jeudi.
« Parmi les personnes tuées se trouve le président du réseau des organisations civiles », a déclaré Kakule. « Sa mort a poussé d’autres habitants à quitter la ville.
Kalunguta est à 27 kilomètres (17 miles) au nord de Beni dans le territoire du même nom.
Des milices de défense communautaire ont pourchassé les assaillants dans la jungle.
« Je demande aux habitants de Kalunguta de laisser l’armée et les services de renseignement faire leur travail », a déclaré Charles Ehuta Omeanga, administrateur de la région.
La même nuit, plus au nord à Irumu, dans la province voisine de l’Ituri, une autre attaque a fait quatre morts, a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’armée Jules Ngongo.
Il a ajouté que les assaillants n’avaient pas encore été identifiés.
L’ADF a commencé comme un groupe musulman ougandais armé qui s’est implanté dans l’est de la RD Congo en 1995.
Il n’a mené aucune attaque en Ouganda même depuis des années et vit de l’extorsion et du contrôle des abondantes ressources de la région.
L’Église catholique en RD Congo affirme que les ADF ont massacré environ 6 000 civils depuis 2013, un bilan qui a fortement augmenté depuis 2019, lorsque les milices semblent s’être radicalisées.
En mars, les États-Unis ont officiellement lié les ADF à l’EI et ont identifié son chef comme étant Seka Musa Baluku.
GIPHY App Key not set. Please check settings